La dépigmentation n’est pas un sujet tabou en Afrique. Le culte de la peau blanche fait partie des standards de beauté véhiculés aujourd’hui sur le continent mais aussi dans le reste du monde comme en Asie ou en Amérique latine.
Le marché des produits dits de « blanchiment » de peau existe bel et bien, malgré la prohibition mise en place par les gouvernements, et la demande pour ce type de produits est significative.
Une demande captée par les marques qui voient cette pratique comme un réelle opportunité de marché. La pratique du blanchiment de peau est notamment véhiculée via la publicité. Spot TV et billboards sont nombreux à alimenter le diktat du « teint clair ».
D’un phénomène social, la dépigmentation est aujourd’hui devenue un véritable enjeu de santé publique. Les gouvernements africains sont nombreux à prendre des initiatives pour enrayer le phénomène.
Il y a quelques jours, c’est le gouvernement sénégalais qui a choisi de durcir le ton. Bien qu’une législation soit en vigueur concernant l’interdiction de diffusion de messages publicitaires prônant les produits « éclaircissants », de nombreux éditeurs choisissent d’enfreindre les règles.
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel a donc publié un communiqué pour rappeler à l’ordre les différents médias du paysage audiovisuels. Il exige l’arrêt total de diffusion de messages publicitaires relatifs aux pratiques de dépigmentation afin de lutter activement contre le phénomène, largement répandu au Sénégal.
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