Toussaint Tiendrebeogo a été chargé des politiques de développement des industries culturelles et créatives au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et est maintenant Chef de l’Entité de la Diversité des expressions culturelles et Secrétaire de la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles du secteur de la culture de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).
Nous venons d’assister à la présentation de votre rapport qui a été réalisé avec les données de tous les état africains. Est-ce que cette opération qui a été montée avec Netflix sur un renouveau du court-métrage à partir des contes Africains est une des conclusions de ce rapport ?
Ce rapport a été conçu avant tout pour pouvoir permettre aux décideurs politiques et aux cinéastes d’élaborer des stratégies éclairées à partir des données du terrain. Il est ressorti effectivement de cette étude qu’il y avait besoin de créer un environnement qui permette la stimulation de la création, de pouvoir accompagner les jeunes talents et pouvoir renforcer leur compétence. Le projet que nous avons eu avec Netflix s’explique justement comme l’une des applications concrètes des propositions de ce rapport.
Ainsi ce rapport a en effet été un catalyseur pour la mise en place de ce partenariat avec Netflix dans l’objectif est de pouvoir permettre à la jeune création d’éclore et de pouvoir les accompagner sur la création et l’accès à un marché beaucoup plus international.
Mme Azoulay Directrice générale de l’UNESCO disait lors de la présentation du rapport à la presse qu’elle était satisfaite de cette action avec Netflix. Est-ce que cela va déboucher sur une deuxième saison ?
L’idée pour nous est déjà de pouvoir présenter les résultats de ce programme qui va être constitué de 10 films de court-métrage qui seront diffusés sur Netflix. Je ne doute pas que la qualité qui s’annonce de ces œuvres puisse permettre effectivement d’envisager une suite pour permettre à d’autres jeunes talents de pouvoir éclore grâce au partenariat culture entre l’Unesco et Netflix
Ce partenariat avec Netflix est une première mais, est-ce que vous envisagez de travailler avec d’autres opérateurs comme par exemple CANAL+ qui est très présent en Afrique ?
Ce qui est ressorti très clairement du rapport c’est que les besoins de formation sont énormes. Il n’y aura donc jamais assez de partenariats pour pouvoir répondre aux besoins de formation professionnelle des jeunes talents en Afrique. Plus nous aurons de partenariats permettant de développer les talents, mieux ce serait pour le développement de ce secteur. Ceci pour dire qu’il n’y a effectivement pas d’exclusivité et que tout est ouvert.
Avez-vous déjà engagé avec différents acteurs d’autres idées de développement ?
Oui des projets de partenariat sont en cours avec d’autres partenaires mais il est un peu trop tôt pour en parler Je laisse à mes collègues qui s’occupent du partenariat la primeur de ces annonces.