LA HACA rappelle les termes de la loi et se met la pression

Pour la deuxième fois en quelques mois, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) a rappelé que « toute mesure d’audience effectuée en dehors de son encadrement et de sa certification est considérée comme illégale, et constitue une violation de la législation en vigueur. Une telle pratique présente des risques de déstabilisation de l’écosystème médiatique ivoirien. Par conséquent, elle est formellement interdite. 


Le communiqué publié le 20 septembre, fait suite à celui du 18 juillet sur le même thème et précise également que « toute personne, physique ou morale, désireuse de réaliser une étude d’audience sur un parc privé de clients devra se conformer à des conditions strictes : l’utilisation de ces données doit rester interne et confidentielle, la méthodologie employée doit être validée par la HACA, et aucune chaîne ne peut être identifiée sans son accord explicite.
En cas de non-respect de ces règles, des sanctions seront prises par la HACA, sans exclure des demandes de réparation émanant des parties lésées. »

Ce nouveau rappel à l’ordre qui intervient au lendemain du lancement d’ AFRICAMAT , le nouvel outil mis au point par MEDIAMETRIE pour CANAL+ADVERTISING  met une pression supplémentaire sur la HACA elle-même.

En effet, elle s’était engagée il y a presque 2 ans à  mettre en place une mesure consensuelle et unique des audiences des médias audiovisuels mais le processus est toujours en cours et celle-ci ne pourra dans le meilleur des cas pas être opérationnelle avant plusieurs mois.

Si la multiplication des mesures d’audience peut effectivement avoir des effets déstabilisateurs, l’absence, sur une longue période de données peut affaiblir les chaines ivoiriennes et le marché publicitaire, qui seraient ainsi privés de boussole.