Les projets et initiatives se multiplient pour tenter de faire exister les langues africaines sur le numérique. Pour les porteurs de ces projets, les enjeux de la présence des langues africaines sur internet sont multiples.
Dans ce contexte, le géant du numérique Google propose depuis le mois de mai dernier dix nouvelles langues locales africains à son service de traduction « Google traduction ». Parmi ces langues représentées : le Bambara, le Linguala, l’Ewe ou encore le Krio. Leur intégration à l’espace Google a pour vocation d’accélérer l’accès au savoir des populations qui ne parlent ni l’anglais ni le français. A titre d’exemple, le Linguala est une langue parlée par 45 millions de personnes entre l’Angola, le Soudan du Sud et la RDC.
« Les langues africaines étant essentielles dans l’histoire de ce continent, elles participent donc à la représentation de cette histoire dans le monde et notamment sur le numérique où près de 80% du contenus existent dans seulement 10 langues occidentales. » confiait Sinatou Saka, journaliste et chef de projet éditorial chez Radio France International dans une interview accordée à Adweknow.
Nul besoin de rappeler que cette initiative fait partie de la stratégie de déploiement de Google en Afrique en connectant le continent. Le géant américain avait notamment investi il y a quelques années 47 milliards de dollars pour la mise en place d’Equiano, un nouveau câble sous-marin destiné à développer l’internet haut débit en Afrique.
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