Pouvez-vous nous présenter votre métier ?
Je suis responsable digital à EDAN, la chaîne de télé panafricaine.
Le métier de responsable digital consiste à accompagner et renforcer la transformation numérique et digitale de l’entreprise.
Il définit et pilote la stratégie digitale de celle-ci pour intégrer les nouvelles technologies de communication aux outils et méthodes déjà existants.
Quelles sont vos principales missions ?
J’ai pour mission de définir la stratégie digitale sur les différents supports où se trouve sa cible. Renforcer le positionnement de l’entreprise sur le marché ainsi que définir son identité numérique. Communiquer sur les différents programmes et opportunités qu’offre ma chaîne EDAN.
Réaliser une veille régulière : être attentif à toutes les opportunités et impacts qu’offre le numérique dans sa diversité.
Mais aussi surveiller l’activité de la concurrence et tout ce qui pourrait influencer le marché et impacter la marque.
Quelles sont les compétences à développer pour ce métier ?
Il faut maîtriser son écosystème digital, avoir de très bonnes connaissances et compétences techniques sur le numérique, des capacités d’analyse et de synthèse.
Par ailleurs avoir fait du marketing ou de la communication pourrait être un plus.
Toutefois, la recette qui va au-delà des compétences, c’est de disposer du sens de l’observation, de l’écoute, être créatif, novateur et prévoyant.
Quel parcours académique ou non-académique avez-vous suivi pour y arriver ?
J’ai fait un cycle ingénieur en Marketing et développement de marché.
Cependant, j’ai commencé à découvrir le digital dans une entreprise de communication lorsque je faisais mon 1er stage.
Je me suis formé ensuite en ligne pour me perfectionner et la passion de ce métier a fait le reste.
Travaillez-vous avec une équipe ? Collaborez-vous avec d’autres départements ?
Je travaille seul, mais je collabore avec tous les départements à EDAN.
Quels sont les meilleurs aspects de votre activité ? Les principales difficultés ?
L’une de mes satisfactions est qu’aujourd’hui le digital est au centre de l’activité de l’entreprise. Surtout en cette période de crise sanitaire du coronavirus, il est l’un des départements qui fonctionne à plus de 100 % du fait qu’aucune barrière physique ne lui résiste. Ceux qui hésitaient à opérer leur transformation digitale, seront sévèrement éprouvés.
Notre activité est flexible, avant-gardiste, de plus. On entend tout (les retours des clients en temps réel), on voit tout (une bonne veille permet d’anticiper le marché) et nous sommes force de proposition.
Je crois toujours que le métier de responsable digital doit permettre à l’atteinte des objectifs globaux de l’entreprise, mais aussi à améliorer les performances de chacun des départements informant ces départements des mutations et évolutions des besoins des clients, des tendances de notre cible et des défaillances constatés chez les concurrents.
Comme difficulté, on est parfois confronté à un environnement tellement changeant qu’une analyse issue d’une observation sur une longue période peut être désuète en une fraction de seconde.
L’analyse et l’interprétation des données peuvent s’avérer être un casse-tête chinois.
Auriez-vous une anecdote à nous raconter ?
Je me rappelle quand je devais faire ma première campagne en ligne, j’avais sélectionné tous les réseaux sociaux possibles dont j’avais entendu parlé et produit un document de 15 pages après de nombreuses nuits blanches.
Le client est arrivé et m’a demandé, si j’avais fait une série littéraire.
J’ai dit oui, à la suite de ma réponse il m’a demandé si je pouvais le réduire en 3 slides et mettre juste les 4 plateformes les plus utilisées ?
J’ai compris qu’il faut être pratique et réaliste dans ce métier.
Lire aussi: Le métier de Responsable Digital – Interview de Tania Diallo