Havas Horizons publie la 5ème édition de son baromètre annuel en partenariat avec la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA)

Le baromètre Havas Horizons 2021 vient d’être publié. S’appuyant sur les perceptions d’une centaine de représentants des principales institutions financières et bancaires africaines, et des acteurs contribuant activement à son développement économique le baromètre Havas Horizons 2021 révèle que la perception des investisseurs a fortement évolué, et ce dans de nombreux domaines, confirmant ainsi les mutations continues d’un continent en plein essor. Cette année encore, les investisseurs internationaux (84,9%) réaffirment leur optimisme et renouvellent leur confiance quant aux perspectives économiques du continent à horizon 2030. L’Afrique est toujours perçue comme une région particulièrement attractive.

On note toutefois que cet optimisme est en légère baisse (il était de 100% en 2015 et de 92% en 2018) marquant ainsi le passage de l’ère de l’afro-optimisme à celle de l’afro-réalisme.

Le top 3 des pays des pays les plus attractifs consacre cette année le Rwanda (48%) le Nigéria (24,3%) et l’Éthiopie (21,6%). La Côte d’Ivoire et le Kenya, sortent du trio de tête par rapport aux études de 2015 et 2018.

On notera la progression fulgurante du Rwanda qui passe de la 12ème place en 2015 à la 1ère place du classement dans cette édition.

L’Afrique de l’Est représente désormais le plus fort potentiel de croissance suivie par l’Afrique de l’Ouest

Des disparités perdurent entre les grandes régions où les investisseurs souhaitent renforcer ou maintenir leurs investissements. L’Afrique de l’Est est considérée comme la région avec le plus fort potentiel de croissance avec 89,6%, suivi de l’Afrique de l’Ouest (79,2%) et de l’Afrique du Nord (77,8%). L’Afrique centrale demeure la région la moins attractive (58,3%).

Les secteurs les plus prometteurs à horizon 2030 ont fortement évolué depuis 2015. Les favoris sont désormais les infrastructures (62,6 %), l’agriculture (60,6 %) et les TICs (49%), à l’image des besoins du continent en matière de développement face aux enjeux démographique, alimentaire et technologique. En comparaison avec 2015 et 2018, les services financiers, le transport logistique, la grande distribution et l’énergie sont en retrait.

Les investisseurs interrogés considèrent comme principaux défis auxquels le continent doit faire face pour améliorer son attractivité : l’amélioration de la qualité des infrastructures (53,5%), l’accès à l’éducation (50,7%) et la lutte contre l’instabilité politique (49,3%). Ces résultats se rapprochent de ceux enregistrés dans les éditions précédentes.

La nouvelle principale raison d’investir en Afrique à horizon 2030 est le développement de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (46,5%). L’émergence d’une classe moyenne (43,1%) et la volonté de se positionner sur des marchés d’avenir (33%) restent, comme en 2015 et 2018, des éléments importants dans la prise de décision des investisseurs.

Pour près de 89,6% des sondés, la mauvaise gouvernance, l’instabilité politique et l’insécurité (57,5%), la faible qualification de la main d’oeuvre (54,4%) demeurent des freins à l’investissement. Ces résultats font écho à ceux de 2015, montrant ainsi le besoin récurrent de traiter ces problématiques majeures pour l’avenir du continent.

Le baromètre Havas Horizons 2021, réalisé conjointement par la Commission Économique pour l’Afrique des Nations Unies et le Groupe Havas, a interrogé un panel d’une centaine de représentants des principales institutions financières et bancaires africaines, ou exerçant une activité en Afrique, et des acteurs contribuant activement à son développement économique. Cette enquête a été renforcée par une série d’entretiens individuels avec des dirigeants économiques de premier plan en Afrique.