La présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde, figure dans le classement des 100 femmes les plus puissantes du monde en 2018 selon Forbes. Elle est la seule femme africaine représentée dans ce classement mais c’est sans compter les voix d’une multitude de femmes qui ont retenti sur le continent tout au long de cette année 2018.
Entrepreneures, influenceuses ou figures inspirationnelles, elles ont marqué l’année à leur manière : pour certaines en révélant de nouvelles initiatives, de nouvelles synergies et pour d’autres, en confirmant leur leadership.
Les femmes africaines sur la scène internationale
De nombreuses femmes africaines se sont démarquées cette année. Des femmes qui, de par leur rôle et leur action, sont appelées à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique. Chacune d’elle incarne le dynamisme du continent, portant ainsi les espoirs du genre féminin.
A la tête de la francophonie, une femme rwandaise, Louise Mushikiwabo a pris les commandes de l’Organisation Internationale de la Francophonie en octobre dernier.
Dans l’univers des médias, plusieurs femmes se sont également démarquées. Elles figurent au classement Choiseul 2018 et incarnent les forces vives de l’Afrique. Ce classement annuel qui révèle les jeunes dirigeants africains de 40 ans et moins, a révélé des personnalités comme Olivia Dadie Kipre, Directrice du digital et de la communication au sein de Côte Ouest Audiovisuel ; Leticia N’Cho Traore, Directrice Générale du Groupe Addict agence de marketing et de communication qu’elle a créée en 2016 en Côte d’Ivoire ou encore Amy Sarr Fall, Directrice Générale d’Intelligences Presse au Sénégal.
Enfin, le 8 mars dernier, journée internationale des Droits de la Femme, a marqué la tenue d’un événement inédit sur le continent africain, le forum « Panafricaines ». Organisé dans la ville de Marrakech, l’événement a réuni les femmes journalistes venues de 23 pays d’Afrique francophone. Plus de 100 femmes se sont réunies pour améliorer le statut, les conditions de travail et la représentation dans les médias des femmes du continent. Après une seconde édition organisée en octobre, les « Panafricaines » ont constitué un véritable réseau international permettant de connecter ces femmes journalistes malgré leurs différences culturelles ou linguistiques. Ensemble, elles ambitionnent de par leurs actions, de porter la voix de l’Afrique dans le monde.
Le digital et l’entreprenariat comme voies d’autonomisation et d’inclusion
Le digital représente un véritable accélérateur de l’entreprenariat féminin : le développement d’internet même s’il n’est pas encore optimal peut offrir des opportunités d’inclusion et d’autonomisation pour les femmes africaines qui, par une simple connexion, peuvent s’ouvrir au monde et jouer un rôle dans le développement de l’économie de leur pays.
24% des femmes sur le continent sont entrepreneures (Etude du WIA Philanthropy)
Pour soutenir ce dynamisme, de nombreuses initiatives sont lancées pour accompagner grâce au numérique le développement de l’Afrique et en particulier, les femmes du continent.
La plateforme Isahit créée par Isabelle Mashola milite pour faire prévaloir le genre féminin dans l’univers des nouvelles technologies. En connectant des travailleurs défavorisés socio-économiquement aux besoins des entreprises, cette plateforme ambitionne de s’appuyer sur le numérique pour favoriser l’autonomisation et l’émancipation des femmes sur le continent.
Convaincu que les femmes seront accélératrices du changement sur le continent, Women In Africa ambitionne d’être le premier réseau digital connectant les femmes entrepreneures de par le continent afin de les aider à développer leur activité mais également inspirer les femmes de demain pour garantir l’impact du genre sur le développement de l’Afrique de demain.
Le collectif « Les Héroïnes » a réuni successivement au Sénégal et en Côte d’Ivoire plus de 250 femmes dirigeantes, cadres et entrepreneures de tous secteurs. L’ambition d’un tel événement repose sur la volonté de valoriser et de libérer le potentiel des femmes en Afrique à travers des modèles de réussites féminins afin d’inspirer, de transmettre et d’accompagner les générations futures qui changeront à leur façon la sous-région.
A lire: Panafricaines, Irawo et Isahit : le pouvoir aux femmes
L’émancipation de la femme passera également par une meilleure représentation de son image, dans les médias notamment. Les canaux de communication traditionnels tels que la télévision ont donc un rôle à jouer. Revaloriser la femme dans les médias, c’est l’enjeu de FACT Dakar, le meeting des Femmes Africaines en Communication et Télévision organisé en avril dernier. L’événement avait pour ambition de souligner le rôle des femmes ainsi que leur légitimité dans le monde des médias. Autour de la thématique « promouvoir l’égalité des genres dans les programmes et contribuer au renforcement de l’autonomisation des femmes et des filles par la communication et la télévision ».
Ces initiatives portées par différentes actrices et acteurs ont largement été relayées dans les médias et notamment à travers le digital et les réseaux sociaux permettant d’offrir au genre féminin une visibilité certaine et de donner un plus large écho à la parole féminine sur le continent. Le poids économique des femmes en Afrique est une réalité.
A lire: FACT Dakar : un événement dédié à la valorisation de la Femme dans les médias