Quelle est votre expérience de la Babyfood ?
J’ai eu l’opportunité de travailler chez Blédina, où je me suis spécialisée dans la tout ce qui est nourriture infantile. Sénégalaise d’origine, je me suis vite rendu compte qu’il n’y avait dans le pays que des produits importés pour les bébés. J’ai donc choisi de lancer ma propre marque avec une gamme de produits fabriqués à partir de nos ressources agricoles. Les mamans rencontrées à cette période éprouvaient le besoin d’avoir des produits fabriqués localement et surtout adaptés aux habitudes de consommation locales pour l’alimentation de leurs enfants.
C’est ainsi que nous avons lancé la marque Le Lionceau pour valoriser les matières premières locales et améliorer les conditions d’alimentation des bébés. Aujourd’hui notre marque a beaucoup évolué : nous avons une équipe de 25 personnes et nous avons largement élargi notre gamme de produits (une vingtaine).
Côté distribution, nous avons également beaucoup évolué. A nos débuts, nous avions privilégié la vente en direct pour garder un lien privilégié avec le consommateur. Aujourd’hui, nous sommes en train de nous diversifier sur d’autres canaux en collaboration avec des supermarchés, des pharmacies et des épiceries (50aine de points de vente).
Comment avez-vous réussi à vous imposer face à des marques internationales présentes historiquement au Sénégal ?
Pour contribuer à notre développement et faire évoluer notre marque, nous nous sommes appuyés sur une communauté de mamans. Cette communauté nous a permis de bien comprendre les attentes et besoins de notre cible grâce à des échanges, des conseils et feedbacks sur les produits lancés par notre marque. Grâce à cela, nous avons également réussi à établir un lien de confiance avec notre cible.
Cette communauté, nous avons réussi à la développer grâce aux réseaux sociaux. Nous avions choisi Facebook pour capter, fidéliser et développer cette communauté de mamans intéressées par nos produits. Nous avons continué avec WhatsApp pour faciliter les interactions et WhatsApp Business pour mettre en ligne nos catalogues.
Comment communiquez-vous ? Sur les médias traditionnels ou davantage sur le digital ?
Aujourd’hui nous travaillons main dans la main avec une agence digitale pour toutes nos communications. Tous les 2 mois, nous allouons un budget pour développer des campagnes sponsorisées sur Facebook et Instagram mais aussi sur WhatsApp et notre site en ligne.
Nous n’investissons pas sur les médias traditionnels car cela coûte relativement cher et pour atteindre une audience comme la nôtre, les réseaux sociaux sont plus pertinents car le taux de pénétration du smartphone et d’internet vont croissant au Sénégal, et dans la sous-région. Bien sûr, les médias traditionnels restent largement plébiscités. Nous sommes d’ailleurs en contact avec des agences pour diffuser de la publicité via des séries TV.
Est-ce qu’on peut se passer du digital quand on est un annonceur ?
Selon moi, le digital est devenu incontournable. D’une part pour capter les audiences que l’on retrouve de moins en moins devant la télévision et d’autre part, car la publicité sur les médias traditionnels coûtent beaucoup plus cher. Avec 10K ou 20K FCFA, on peut aujourd’hui arriver à avoir une bonne campagne sur le digital. Enfin, le digital a l’avantage de pouvoir créer une vraie relation de proximité avec son audience.
En tant que marque locale, est-ce que le digital vous a permis de vous démarquer face à la concurrence internationale ?
Complètement. Le digital nous a permis de nous implanter localement et de développer une communauté cible. Notre communauté construite sur le digital réunit désormais de véritables ambassadrices de notre marque. Elles contribuent largement au développement de notre notoriété.
La période du Ramadan est une période très dynamique d’un point de vue publicité. Est-ce vous aussi vous allez profiter de cette période pour communiquer ?
Effectivement. La période du Ramadan est une période importante en termes de communication et de publicité. Beaucoup de gens se rendent dans les supermarchés pour consommer et réalisent beaucoup d’achats. Nous développerons donc un dispositif particulier en magasin et nous renforcerons également notre communication sur le digital grâce à des campagnes.