Nous vous avions interrogé fin 2016 sur votre projet de chaine et vous présentiez votre chaine de la façon suivante : « L’idée première est de contribuer à l’éducation des populations, au renforcement de la démocratie et la promotion de la diversité culturelle ivoirienne et des richesses multisectorielles. »
10 mois après le lancement de la chaine quel premier bilan faite vous de cette ambition et quelles émissions y contribuent-elles ?
Après 10 mois d’exercice, nous pouvons affirmer sans risque de se faire contredire que nous sommes restés fidèles à cette promesse. La liberté d’expression, l’égalité d’accès et de traitement des obédiences politiques de tous les bords, l’équilibre de l’information et le pluralisme sont consacrés dans nos différents magazines et sessions d’informations. En l’absence d’un système de mesure d’audience concertée entre tous les acteurs de l’écosystème audiovisuel national, les retours enregistrés jusque-là sur les réseaux sociaux Facebook et Youtube soutenus par une enquête d’opinion diligentée par nos soins nous confortent dans l’idée que les espérances en la matière sont amplement satisfaites. NCI News, NCI 360, NCI Reportages et – plus récemment – Sans Réserve sont de grands rendez-vous de la Rédaction qui enregistrent au fil des épisodes de nouveaux téléspectateurs et un intérêt appréciable sur les plateformes internet.
Quant à refléter la diversité culturelle ivoirienne, l’infotainment quotidien La Télé d’Ici diffusé en access prime time s’est rapidement imposé comme la vitrine de la promotion des compétences multisectorielles autour de problématiques liées à la société, l’économie, les TIC, la Politique, la santé… et de révélation de talents avec sa scène live permanente unique dans la sous-région ouest-africaine.
Comment abordez-vous la nouvelle saison 2020/2021. Allez-vous poursuivre dans cette direction ? Consacrerez-vous plus de place aux programmes pas directement liés à l’actualité ivoirienne ?
L’équipe NCI est composée de jeunes professionnels de la production qui ont travaillé d’arrache-pied jusque-là pour gagner le coeur de téléspectateurs en Côte d’Ivoire comme au-delà. Elle mesure désormais toute la responsabilité qui est sienne et entend bien-sûr maintenir le cap.
Pour cette nouvelle saison, nous proposerons dans quelques semaines un autre talkshow quotidien novateur dont je ne révèlerai pas la teneur ici pour l’instant. Nous produirons et diffuserons dans quelques semaines un grand divertissement inédit dans le paysage audiovisuel sous-régional. Par ailleurs nous diffuserons le vendredi 25 septembre à 20H30 Drôles De Flops, le premier grand bêtisier de l’espace audiovisuel ivoirien. De nouveaux magazines encore en discussion ou en finalisation feront également leur entrée dans la grille cette année.
Il est à noter que la case fiction sera renforcée avec l’acquisition de séries africaines à succès, notamment les productions nigériane Battleground – en diffusion exclusive depuis le 9 septembre, sénégalaise Dérapages et camerounaise Apple For 2. Pour ne citer que celles-là. Je me dois d’ajouter qu’une saison 2 de la shortcom Madame Tonkpi & Compagnie avec en guest star la web humoriste Yvidéro est prévue pour démarrer dans quelques mois ainsi que la production d’une fiction 100% ivoirienne de grande qualité co-produite par NCI.
Vous venez d’annoncer l’acquisition des droits de diffusion de Battleground, une série nigériane, inédite en Côte d’Ivoire, qui a connu un très grand succès. Comment allez-vous la programmer ?
Battleground est diffusé depuis le 9 septembre tous les mercredis à 20H30 à raison de quatre épisodes à la suite. De quoi installer confortablement le téléspectateur pour une séance télévisuelle accrocheuse. Il s’agit d’une saga familiale qui mêle intrigues, coups bas, rivalités, trahison et amour. De quoi tenir en haleine sur toute la saison avec 240 épisodes.
La musique occupe également une place importante dans votre grille. Quelles sont vos émissions principales autour de ce thème?
La musique occupe à juste titre une place de choix dans notre programmation. La Côte d’Ivoire a été et reste la plaque tournante de la musique africaine. Deux majors-clés de l’industrie musicale mondiale ont établi leur siège régional à Abidjan. C’est vous dire toute l’importance de la musique dans la vie ici. Dès lors, proposer des contenus partiellement et/ou 100% musicaux s’avère légitime.
En dehors de la scène live de La Télé d’Ici qui fait se succéder des talents de plusieurs générations, nous produisons aussi Nostalgie Fun Outdoor – plateau par excellence de révélation des chanteurs en herbe diffusé tous les samedis à 20H30 – Nostatop qui est la déclinaison télévisée du hit parade des 20 meilleurs hits classés par la Radio Nostalgie, la société soeur de NCI. Enfin, dans le courant de la journée, des tranches horaires dédiées aux clips vidéos des genres musicaux majeurs d’ici et d’ailleurs sont diffusés.
La crise sanitaire a eu un impact sur la consommation des médias, et sur leurs recettes publicitaires ainsi que sur l’organisation des émissions Comment NCI a-t-elle traversé cette période troublée?
À dire vrai, en termes de production, NCI n’a pas été vraiment affectée par la pandémie. J’aurais même tendance à dire que la charge de travail a été décuplée notamment au niveau du traitement de l’information. Il fallait aller chercher la bonne information et l’information utile dans un contexte marqué par le besoin de communiquer constamment sur les bonnes pratiques et miné par le confinement partiel, l’anxiété des populations et les fake news.
En revanche, la crise nous a contraint à réorienter la quasi totalité des sujets vers la pandémie et stopper les émissions avec public.