Afrobarometer met en lumière la responsabilité des médias sociaux dans la désinformation

Une récente étude réalisée par Afrobarometer met en lumière l’évolution de l’usage des médias sur le continent africain et ses répercussions sur l’accès à l’information.

Si le paysage médiatique a évolué rapidement ces dernières années, c’est en partie dû à l’essor du digital qui gagne les différents pays ainsi qu’à l’usage croissant du mobile.

Ce développement a permis ainsi la multiplication des plateformes d’information en ligne. Selon l’étude, le recours régulier aux sources numériques pour les informations a presque doublé en seulement cinq ans.

La radio reste tout de même le média de masse, le média le plus populaire sur le continent en raison de son accessibilité et de sa portée même si les médias numériques et les réseaux sociaux viennent s’imposer dans le paysage général de l’information.

Malheureusement, bien qu’il ne s’agisse pas d’un phénomène nouveau, ces nouveaux médias deviennent le terrain de propagation de nombreuses Fake News. Elles sont un phénomène viral et global qui touche les quatre coins du monde et parasitent l’univers des médias. En Afrique comme dans le reste du monde, les fake news se propagent à la vitesse de l’éclair, en particulier en période de crise ou de contexte politique tendu et propice à leur circulation.

Selon Afrobarometer, les populations africaines des 34 pays étudiés, reconnaissent la capacité des nouvelles technologies à informer mais elles restent tout de même méfiantes à l’égard des nouveaux médias. La majorité considère ces derniers comme médias sources de diffusion de fausses informations et de discours de haine. Plus précisément, ce sont 64% des sondés africains qui estiment que les médias sociaux sont sources de fausses informations.

Pour palier cette problématique, l’enjeu des prochaines années portera sur la formation et la responsabilisation des éditeurs de contenu pour soutenir le développement d’un journalisme de qualité sur le continent africain. L’objectif étant de professionnaliser le métier de journaliste, de former aux méthodes de collecte de l’information, de la vérification au traitement sur le numérique. Cela permettra de lutter activement contre la désinformation, véritable fléau du numérique et ce, sur le continent comme dans le monde entier ou de plus en plus de personnes se connectent chaque jour pour accéder à de l’information.

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