(Dépêche AFP)
Les autorités nigérianes ont infligé une amende de 766 millions de nairas (environ 500.000 dollars) à la filiale du plus grand opérateur de télévision payante d’Afrique pour une violation « manifestement intrusive » de la vie privée.
Dimanche, la Commission nigériane de protection des données (NDPC) a accusé MultiChoice Nigeria, la filiale nigériane du groupe sud-africain MultiChoice, d’avoir enfreint les lois sur la protection des données.
Babatunde Bamgboye, qui dirige l’unité chargée de l’application de la loi au sein de la NDPC, a déclaré que la commission avait ouvert une enquête sur cette violation au deuxième trimestre 2024, après que la société a été
soupçonnée d’avoir procédé à un « transfert transfrontalier illégal de données personnelles de Nigérians ».
« La NDPC a notamment constaté que MultiChoice avait violé les droits à la confidentialité des données des abonnés et de leurs amis qui ne sont pas nécessairement abonnés », a déclaré M. Bamgboye dans un communiqué.
MultiChoice n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de
l’AFP.
Ce n’est pas la première fois que le Nigeria prend des mesures sévères à l’encontre de cette entreprise.
En 2022, le Service fédéral des recettes intérieures du Nigeria (FIRS) a gelé ses comptes et lui a demandé de payer une créance fiscale de 1,8 billion de nairas (1,27 milliard de dollars) et une créance de 342 millions de dollars au titre de la taxe sur la valeur ajoutée.
MultiChoice a commencé ses activités au Nigeria en 1993 et emploie plus de 2.000 personnes dans le pays.
Elle a perdu environ 1,4 million d’abonnés au cours des deux dernières années, alors que ce pays d’Afrique de l’Ouest, le plus peuplé du continent, est confronté à sa pire crise économique depuis des décennies.
Rappelons que les autorités nigériannes avaient lancé en mars 2025, une procédure judiciaire contre Multichoice pour avoir augmenté ses tarifs de 20% malgré la demande de la FCCPC de suspendre cette augmentation.