L’e-commerce en Côte d’Ivoire est en pleine croissance, présentant des opportunités d’emplois et des revenus en hausse, malgré des défis permanents. Alors que l’Etat ivoirien veut mobiliser plus de recettes, les autorités veulent mettre le secteur à contribution.
Le secteur du numérique et des nouvelles technologies en Côte d’Ivoire est en forte croissance, favorisant ainsi l’essor du e-commerce. C’est pourquoi l’Etat ivoirien entend bien encadrer le secteur pour générer des recettes, imposant ainsi aux acteurs une TVA à 18% sur les opérations des plateformes.
Selon le communiqué officiel de la Direction générale du Trésor, cette taxe s’appliquera à toutes les plateformes e-commerce basées en Côte d’Ivoire ou non : les commerces en ligne, les services de publicités, les services de données, les jeux en ligne, les services d’informatique Cloud, les réseaux sociaux et moteurs de recherche. Les plateformes étrangères sans présence physique en Côte d’Ivoire mais opérant dans le pays devront aussi se conformer à cette nouvelle réglementation dont l’objectif reste d’assurer une certaine équité entre les acteurs du e-commerce et les commerces traditionnels.
Selon un rapport de l’Autorité ivoirienne de régulation des télécommunications/TIC (ARTCI), le secteur de l’économie numérique contribue déjà à plus de 9 % du PIB ivoirien.
Nombreuses analyses et rapports s’accordent pour affirmer que le e-commerce peut devenir un véritable levier de croissance en Côte d’Ivoire comme dans les autres pays du continent africain. Néanmoins, des obstacles persistent. Le commerce en ligne en Afrique est aujourd’hui soumis à des contraintes qui empêchent son développement et l’exploitation de son potentiel. Parmi celles-ci figurent le déficit d’infrastructures mais aussi le développement d’internet qui, malgré une croissance spectaculaire, n’est pas encore accessible à toutes les populations. Une grande majorité des consommateurs africains reste incapable de faire des achats en ligne ou d’effectuer des paiements électroniques.