RFI et France 24 suspendus au Niger

Une semaine après le coup d’État au Niger, selon plusieurs sources sur place, la diffusion des programmes de RFI et France 24 a été interrompue dans le pays. France Médias Monde dénonce cette décision prise hors de tout cadre conventionnel et légal, qui prive un peu plus encore dans la région les citoyens de leur accès à une information libre, indépendante et vérifiée. Alors que RFI et France 24 ont déjà subi la censure au Mali et au Burkina Faso ces derniers mois, le groupe rappelle son attachement sans faille à la liberté d’informer, au pluralisme de l’information, comme au travail professionnel et à la sécurité des journalistes.

Au Niger, RFI compte 7 relais FM, en plus des ondes courtes qui diffusent ses programmes en français, en haoussa et en fulfulde, ainsi que plusieurs accès satellitaires (en clair sur le satellite SES 5, Eutelsat 16A et SES 4). Un réseau de radios partenaires diffuse également ses programmes en français, en haoussa et en fulfulde. En 2022, 1,9 million d’auditeurs écoutaient la radio chaque semaine dans le pays (18% de la population) et elle était la 1ère radio internationale auprès des leaders d’opinion. France 24 était quant à elle suivie par un quart de la population nigérienne chaque semaine.

RFI et France 24 restent actuellement accessibles au Niger en réception satellitaire directe en clair sur :

SES-5 : RFI en français, en haoussa, en fulfulde, en mandenkan et en kiswahili ; France 24 en français et en anglais

Eutelsat 16A : RFI et France 24 en français

Arab-Sat/Badr : France 24 en français, en anglais ert en arabe ; RFI en français

Les programmes de RFI en français, haoussa et fulfulde continuent d’être diffusés en ondes courtes.

RFI et France 24 sont également accessibles sur YouTube, sur leurs applis, leurs sites Internet et les réseaux sociaux.

L’Union européenne a jugé vendredi « inacceptable » la suspension de la diffusion des médias France 24 et RFI au Niger, et condamné « fermement » ces « violations aux libertés fondamentales ».
 « Cette mesure est une atteinte grave au droit à l’information et à la liberté d’expression », a indiqué une porte-parole de la Commission sur Twitter, rebaptisé « X ». (AFP)

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