IPTV en Côte d’Ivoire : -21% au premier trimestre 2023

Les investissements publicitaires en télévision en Côte d’Ivoire ont baissé fortement pour la deuxième année consécutive (- 21% en 2023 par rapport au premier trimestre 2022 et – 9,2% au premier trimestre 2022 par rapport à l’année précédente)`

Le premier trimestre de l’année 2023 se situe ainsi à un niveau à peine supérieur à celui du premier trimestre 2019 c’est-à-dire à un moment où A+ ivoire venait à peine de commencer à émettre et où les autres chaines de la TNT ivoirienne n’étaient pas encore lancées.

 

Ce niveau de financement de la télévision ivoirienne est inquiétant car il se situe désormais au même niveau qu’avant le lancement des nouvelles chaines ivoiriennes alors que celles-ci ont besoin de moyens importants pour continuer à enrichir leurs offres de programmes.

 

LES 3 VOIES POUR RELANCER LA MACHINE

 

  1. Mettre en les qualités du media dans sa globalité :

 

L’efficacité du développement d’un argumentaire en faveur du media dans sa globalité a fait ses preuves dans de nombreux pays. Une approche commune pour mettre en avant à la fois les atouts universels de la télévision et ceux propres à la situation ivoirienne aurait une grande portée auprès des annonceurs.

 

  1. Valoriser une mesure d’audience reconnue et partagée par tous

 

Le fait que, pour l’instant la mesure de l’audience n’est pas encore consensuelle pénalise le développement du média. Les acteurs en sont conscients et ont entamé une réflexion pour que ce problème soit résolu. Espérons que 2023 verra l’émergence d’une mesure de l’audience reconnue par tous, et dont les résultats seront incontestables et partagés par tous.

 

  1. Exploiter ou développer des études partagées qui permettent aux annonceurs, aux régies et aux agences de piloter leurs stratégies.

 

La télévision est un outil fantastique,  en particulier pour augmenter la notoriété d’une marque auprès de la population.

 

Sur les 100 marques alimentaires et boissons que nous avons étudié dans notre observatoire des marques ivoiriennes, seuls 5% ont un niveau de notoriété supérieur à  50%. 60% des marques ont un niveau de notoriété inférieur à 20%. Toutes ces marques gagneraient à communiquer en télévision.

La solution qui consiste à partager les coûts de cette étude permettrait à la fois d’enrichir les argumentaires de vente des régies et de financer le même type d’études sur d’autres catégories de produits.

 

 

Mesure de l’audience, argumentaires de ventes, études… tous les outils nécessaires au développement de la publicité à la télévision sont à portée de main, mais ils ne sont pas encore pleinement utilisés auprès des annonceurs et de leurs conseils.

Il y a maintenant urgence à exploiter à plein tous ces outils car si le marché publicitaire TV continue de stagner voire de régresser, les efforts éditoriaux réalisées par les chaines ne pourront pas être poursuivis et cela pourrait impacter toute la filière audiovisuelle ivoirienne.