Ancien judoka professionnel, Stéphane Nomis est un entrepreneur français, CEO d’Ippon Technologies, un cabinet de conseil en Cloud, Data et Digital implanté en France, aux Etats-Unis, en Australie, en Russie ainsi qu’au Maroc. Grâce à sa fondation Ippon, il ambitionne de réduire la fracture numérique sur le continent africain en collaboration avec Didier Drogba.
Pouvez-vous nous présenter votre fondation Ippon ?
En 2017, nous avons créé la Fondation Ippon, une fondation dédiée au sport et à l’éducation. Nous souhaitons lutter contre la fracture numérique en créant des écoles informatiques et en finançant des classes numériques sur le continent. La jeunesse africaine est une opportunité d’avenir pour le continent en termes de développement. Grâce à un réseau de consultants, nous mettons en place des classes numériques dans les écoles et nous formons en local les équipes pédagogiques au matériel et aux logiciels installés. Nous avons mené des projets au Cameroun, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et plus récemment au Togo.
Tous nos projets sont développés conjointement avec la Fondation Didier Drogba. Notre collaboration est née d’une discussion avec Didier Drogba à l’occasion de la dernière finale de la Coupe du Monde en Russie. Depuis nous développons ensemble des projets et des partenariats entre sa fondation éponyme et la nôtre.
Qu’est-ce qui a motivé la création de cette fondation ?
Lorsque j’ai commencé à développer mes activités au Maroc, j’ai commencé ma découverte de l’Afrique. Mes expériences m’ont permis de me rendre compte du manque de formation dans différents pays. A partir de ce constat, j’ai choisi de créer des écoles d’informatique pour contribuer à l’amélioration du système éducatif. Ainsi, nous avons commencé à ouvrir des écoles à Casablanca, Rabat, puis dans plusieurs pays sur le continent.
Vous avez lancé récemment un projet au TOGO, qu’en est-il exactement ?
Notre dernier projet mené au Togo, dans la ville de Lomé, nous a permis de numériser deux écoles du pays : la Ruche et Bouba que nous avons équipées de 20 ordinateurs. Ce projet a été réalisé en collaboration avec la fondation Didier Drogba ainsi que l’association Vemianou. Ces deux écoles primaires pourront ainsi intégrer le numérique à l’enseignement. Grâce à ces équipements, chaque école pourra dispenser deux heures de cours par semaine pour l’apprentissage du programme pédagogique et pour la sensibilisation aux outils informatiques.
Dans quels autres pays allez-vous poursuivre ces implantations ?
Nous avions pour objectif de nous concentrer sur l’Afrique et d’ouvrir une dizaine d’écoles en 2019, réparties dans plusieurs pays. Prochainement, toujours en collaboration avec la fondation Didier Drogba, nous lancerons deux nouveaux projets de classes numériques en Côte d’Ivoire, en dehors de la commune d’Abidjan, pour toucher des zones plus rurales.
Pour la suite, nous sommes portés par l’ambition d’ouvrir une centaine d’écoles d’ici la fin de l’année 2024.