Entretien avec Maxime Zagol, concepteur-rédacteur chez TOTEM Experience

Pouvez-vous nous présenter votre métier ?

Le concepteur-rédacteur est chargé de trouver des idées créatives, imaginer des concepts ou rédiger des messages qui soient impactant pour des marques, des entreprises ou des particuliers afin de créer un fort attachement ou un engagement de la part de leur clientèle ou de leur communauté. Engagement qui peut se traduire par un acte d’achat, une adhésion ou une identification.

Quelles sont vos principales missions ?

Ma mission principale, dans les grandes lignes au sein de l’agence, est de proposer des idées et des concepts pour des campagnes de communication. Aussi après avoir lu le brief qui vient du client, je recherche les idées en m’inspirant de précédentes campagnes ou des tendances sur le web. Une fois celles-ci soumises au chef de projet et présentées au client, je suis en charge de la rédaction du document qui expose de façon détaillée ces concepts et de la note d’intention accompagnée parfois d’un scénario dans le cas d’une production vidéo. J’assiste aussi aux tournages afin de superviser et coordonner les différentes phases de production, de l’enregistrement en studio jusqu’à la livraison.

Ceci dit, il revient à chaque concepteur-rédacteur de prendre connaissance de sa fiche de poste au sein de l’entreprise qui l’emploie ou des exigences du client afin de pouvoir déterminer ses missions spécifiques.

Quelles sont les compétences à développer pour ce métier ?

La principale compétence, je dirais, c’est la créativité. Il faut aussi avoir beaucoup d’imagination. Qu’on l’ait de façon innée ou qu’on l’ait développé, il faut constamment l’entretenir en lisant, en regardant des films ou des documentaires. Avoir une bonne culture générale. Il faut aussi être curieux, en ce sens qu’il faut s’intéresser à beaucoup de sujets, être à l’écoute du monde et en prise avec son temps, être au courant des tendances surtout sur internet. Avoir de l’humour et faire preuve de psychologie afin de mieux cerner la cible et ses besoins. Savoir manier et jouer avec les mots, c’est-à dire avoir d’excellentes capacités rédactionnelles. Enfin il faut avoir un bon sens de l’organisation, une bonne gestion du stress et de la pression.

Quel parcours académique ou non académique avez-vous suivi pour y arriver ?

Il n’existe pas à ma connaissance de parcours classique qui amène au métier de concepteur-rédacteur. Beaucoup de concepteur-rédacteur viennent soit du journalisme, de la publicité ou du marketing. En ce qui me concerne, après mon Bac littéraire, j’ai suivi une formation en droit avant d’arrêter. J’ai ensuite été en école de communication (spécialité production audiovisuelle) jusqu’à la licence, où j’y ai reçu des fondamentaux de journalisme et surtout de réalisation vidéo. Là je me suis particulièrement intéressé à l’écriture de scénario. Enchainant les stages dans divers métiers de l’audiovisuel, c’est par un concours de circonstances que j’ai rencontré M. Kahi Lumumba, CEO de Totem Experience. Il me donne la possibilité de travailler avec eux en tant qu’assistant réalisateur avant de me permettre, au compte de son entreprise, de lui proposer des concepts et des idées créatives pour la réalisation de contenus digitaux vidéos pour la promotion de marques et d’entreprises. J’ai découvert le métier de concepteur-rédacteur, et depuis je prends plaisir à me développer dans ce domaine.

Travaillez-vous avec une équipe ? Collaborez-vous avec d’autres départements ?

Oui, au sein de TOTEM Experience, je suis en étroite collaboration avec le chef de projet ou le social media manager qui me transmet le brief (cahier de charges) qui vient du client. Je travaille aussi avec un graphiste qui s’occupe de l’aspect visuel en faisant des propositions de créations graphiques ou une équipe de production audiovisuelle pour la réalisation des vidéos. J’ai la possibilité dans certains cas de travailler avec un directeur artistique lorsque c’est nécessaire.

Quels sont les meilleurs aspects de votre activité ? Les principales difficultés ?

Le meilleur aspect de cette activité est la liberté créative, c’est la possibilité de pouvoir imaginer tout et n’importe quoi sans limites si ce n’est la limite du budget. C’est la possibilité de raconter à chaque fois une nouvelle histoire. Les projets s’enchainant mais ne se ressemblant pas, c’est avec beaucoup de plaisir que je travaille sur des thématiques diverses et des projets assez variés. Que ce soit trouver un message de promotion d’une offre pour opérateur téléphonique ou trouver un concept original pour le lancement d’une marque de vêtement, il n’y a pratiquement pas de place pour la routine. Aussi dans la recherche d’inspiration ou d’idée j’aime bien le fait de devoir aller regarder des vidéos, des films, lire, en gros plein de choses que je fais généralement pour me détendre.

Maintenant en ce qui concerne les difficultés, la principale c’est devoir se renouveler constamment. Une idée une fois vendue n’aura probablement plus la même valeur après être ressorti une deuxième ou une troisième fois. Les clients recherchent et aiment l’innovation et c’est à nous que revient la mission de les satisfaire. Pour la 2ème je ne parlerais pas vraiment d’une difficulté mais plutôt d’un challenge. C’est dans certains cas, le fait de devoir trouver une idée innovante en très peu de temps. Certains clients peuvent accorder des délais très courts pour leur proposer des concepts. Et quand on sait que la recherche d’idée peut prendre beaucoup de temps, c’est un réel et véritable défi à relever. C’est à ce moment que disposer d’une banque d’idées peut s’avérer très utile.

Auriez-vous une anecdote à nous raconter ?

Une chaine de télévision francophone nous avait sollicité afin de lui réaliser une série pour leur application. Je me rappelle en particulier du script d’un des épisodes qui, avant d’être tourné, avait été soumis avec plusieurs autres pour validation. Et parce que je l’avais écrit, ce script me plaisait particulièrement mais ce n’était pas le cas pour le client qui n’y croyait pas du tout. Il nous avait quand même laisser la possibilité de le réaliser. À la fin, quand tous les épisodes furent tournés, il se trouva que c’était celui-là qui plaisait le plus à la chaîne, qui l’utilisa même pour faire la promotion de la série et de son application. J’ai pris cet exemple parce qu’il m’évoque le rapport entre le client et l’agence. Lorsqu’il existe un excellent climat de communication, de transparence, de confiance et surtout de liberté créative, les clients nous laissent la possibilité de pouvoir agréablement les surprendre.