Entretien avec Delali Damessi et Daisy Portella, chroniqueuses de l’émission le Choeur des Femmes

En quoi consiste le métier de chroniqueuse ?

D.M: Le métier de chroniqueuse c’est d’intervenir sur un plateau de télévision autour d’une présentatrice et de discuter/d’échanger sur différentes thématiques en donnant son avis ou en posant des questions sur le sujet du jour.

D.P: Mon métier consiste à collaborer, parler et partager mon opinion sur les sujets d’actualités traités lors de l’émission le Chœur des Femmes.

Comment organisez vous votre travail?

D.M:  Je rédiger mes interventions et mes questions avant le passage en plateau. Sur le plateau, je participe à la conversation avec les autres chroniqueuses.

D.P: J’interviens sur les différents thèmes abordés pendant l’émission et je partage mon opinion. Mes interventions, qui peuvent à la fois être sérieuses ou décalées selon le sujet traité, sont soumises à une recherche approfondie avant l’émission afin d’apporter le maximum d’informations pertinentes au téléspectateur.

Par ailleurs, je teste des nouvelles activités afin que le public puisse les découvrir. J’ai eu à tester entre autres les métiers de : mécanicien, éleveur de chien etc.

Quelles sont, selon vous,  les principales qualités à avoir  ?

D.M: Il faut savoir écrire une chronique, se documenter, savoir s’exprimer et se faire comprendre, être à l’aise devant la caméra et être à l’écoute des autres chroniqueuses

D.P: Ce métier requiert des compétences comme l’éloquence, une bonne élocution, la curiosité, le sens de la répartie, le sens de l’écoute, l’esprit d’équipe

Comment devient-on chroniqueuse?

D.M: Il n’y a pas de parcours académique je ne savais même pas que j’allais me retrouver chroniqueuse un jour (rires)

D.P: En ce qui me concerne, j’ai un bachelor en commerce international et un certificat en publicité obtenu à Montréal, au Canada où j’ai vécu pendant 14 ans. Ce parcours m’a permis d’être ouverte d’esprit et de me frotter à différentes cultures. Ce qui me permet lorsqu’on aborde certains sujets d’être plus tolérante.  J’ai eu par ailleurs à me perfectionner au niveau de l’élocution et ma posture à travers du coaching.

Travaillez-vous avec une équipe ? Collaborez-vous avec d’autres départements ?

D.M: Oui, je travaille en collaboration avec l’ensemble de l’équipe des chroniqueuses ainsi que l’équipe de la rédaction.

D.P: Évidemment, une émission comme celle-ci ne peut se faire que grâce à un travail d’équipe bien ficelé. Ainsi en tant que chroniqueuse, je collabore beaucoup avec l’équipe de rédaction et les différents intervenants de l’émission afin de la rendre riche. Sans oublier toute l’équipe technique, sans qui l’émission n’aurait pas cette qualité.

Quels sont les aspects les plus positifs de votre activité ? Vos principales difficultés ?

D.M: Le fait de pouvoir donner son avis sans tabou et de pouvoir échanger sur différents sujets, apprendre de nouvelles choses est particulièrement intéressant. Le rythme de tournage parfois est intense …

D.P: Les meilleurs aspects tournent autour de l’humain. Pour moi, c’est vraiment le fait d’avoir pu rencontrer des personnes avec des histoires hors du commun, intéressantes. Mais aussi de pouvoir travailler avec autant de personnes talentueuses en commençant par l’équipe de rédaction, les chroniqueuses et toute l‘équipe technique.

La principale difficulté, c’est de ne pas prendre les avis de certains intervenants, qui peuvent vous choquer, de manière trop personnel. Parfois, certains sujets nous parlent tellement que cela nous ébranle. Il faut avoir la capacité de prendre du recul.

Un événement professionnel qui vous a marqué ?

D.M: Ma première fois en tant que chroniqueuse ! J’avais répété ma salutation du début dans ma langue (le mina) plusieurs fois, je la connaissais par cœur et puis quand on m’a donné la parole et que j’ai regardé la caméra j’ai complétement bafouillé.

D.P: Nous avons reçu sur le plateau un activiste Didier Awadi, qui m’a profondément marqué à travers ses messages et ses actions pour l’Afrique. Cela m’a permis de comprendre que nous avons tous une part à jouer, aussi minime qu’elle soit, pour faire bouger les choses sur notre beau continent.

 Pouvez-vous nous parler du « Chœur des femmes » ? Quelles sont les ambitions d’un tel programme ?

D.M: Le programme s’adresse aux femmes africaines : on y aborde tous les sujets, sans jugement et sans tabou ! Nous lançons des débats, sans avoir le même avis mais toujours dans le respect de l’autre. Quand j’ai rejoint l’équipe du Chœur des Femmes c’était en tant que « spécialiste parentalité », qui est à la base mon domaine d’activité.

D.P: Le Chœur des femmes est un TV show fait par des femmes africaines modernes, qui s’adresse autant aux hommes et aux femmes de tous âges, mais qui surtout est sans tabou.

L’objectif de cette émission c’est vraiment de pouvoir aider les gens à commencer des conversations autour de sujets dont on parle difficilement entre nous, ou bien même en famille.

Ce programme veut prouver que les femmes africaines sont capables de produire des émissions de qualité autour de sujets touchant une grande partie de la population. L’autre ambition, c’est de faire en sorte que la notoriété de l’émission dépasse nos frontières.