Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Depuis mes débuts professionnels, j’ai suivi un parcours de créatif et ai fait mes armes dans de grandes agences parisiennes avant de prendre des fonctions plus managériales. Enfant d’un couple mixte, d’un père marocain et d’une mère française, j’ai eu l’opportunité de monter l’agence TBWA au Maroc en 2002 et des bureaux à Alger puis Tunis. Après cette activité entrepreneuriale, j’ai continué mon parcours à Paris, Londres, Singapour et Dubaï.
Par la suite, j’ai co-fondé l’agence La Force. Concernant mon expérience du continent africain, au-delà de mon expérience du Maghreb, j’ai eu la chance de superviser des budgets publicitaires sur la Côte d’Ivoire avec la marque Moov notamment et j’ai également travaillé avec mon équipe en partenariat avec un autre opérateur téléphonique sur le Nigéria.
Pourquoi avoir choisi de reprendre l’organisation de l’African Cristal Festival ? Pouvez-vous nous présenter les contours de cette prochaine édition ?
Après toutes ces années passées en tant que créatif entrepreneur, j’ai eu envie d’autre chose et surtout de relancer l’African Cristal Festival qui, selon moi, est un rendez-vous incontournable de la communication africaine.
Pour cette édition, nous attendons plus de 800 participants à Marrakech. L’idée est de se réunir pour célébrer les talents et les grandes campagnes de cette année mais aussi d’aborder des thématiques clés pour le futur de nos métier. En 2023, nous aurons connu l’avènement de Chat GPT et de l’intelligence artificielle au sens plus large. C’est pour cette raison que nous avons choisi cette thématique centrale pour la prochaine édition pour identifier les différentes opportunités pour les annonceurs et les agences africaines.
Comment se déroulera la cérémonie de remise des prix ?
19 pays africains seront représentés dans le jury de cette prochaine édition et nous retiendrons des candidats pour 27 catégories différentes. L’appel à candidatures est d’ailleurs toujours en cours. Les agences et annonceurs ont jusqu’au 30 septembre pour postuler.
Pour présider le jury, nous avons la chance de pouvoir compter sur la présence de Justin Thomas Copeland, CEO de DDB North America. C’est lui qui sera en charge de se concerter avec les autres membres du Jury pour définir ensemble les critères de sélection des créations africaines.
Qu’attendez-vous de cet événement ? quelles sont les ambitions ?
L’ambition de départ est de faire de l’African Cristal Festival un véritable prix africain en embarquant l’Afrique francophone et l’Afrique anglophone. Nous avons pu reprocher par le passé aux prochaines éditions d’être un peu trop orientées sur le francophone. Hormis la langue, je constate énormément de similitudes entre les parties francophones et anglophones, notamment dans le domaine de la communication ou encore dans la Tech. Il n’y a donc aucune raison d’opérer une séparation entre les deux.
Je souhaitais également créer un événement représentatif de la réalité du continent. Nous devions représenter tous ces pays dont le développement diffère, à travers des retours d’expériences riches de cette diversité africaine.
D’autres projets en perspective ?
En parallèle de l’African Cristal Festival, nous nous apprêtons à lancer également la deuxième édition de notre événement dédié à la Tech : African Unicorns. Nous sommes actuellement en train de « sourcer » des startups à travers toute l’Afrique qui ont le potentiel de devenir des licornes dans les 5 prochaines années.
L’African Cristal Festival se déroulera les 7 et 8 décembre 2023 à Marrakech