Quel bilan pouvez-vous faire des 3 premières saisons de « C’est la vie » ?
Le bilan est très positif ! Ces trois saisons ont connu un grand succès. En termes de chiffres, cela représente plus de 27 millions de personnes qui ont vu au moins 1 épisode de la série. Nous avons notamment atteint ce résultat grâce à la diffusion de la série sur les chaines de télévision nationales couvertes par le projet qui a permis de toucher plus de 15 millions de personnes. Le programme commence à se faire sa place, à réunir une audience de plus en plus importante.
Nous arrivons à réunir également une vaste communauté sur les réseaux sociaux. Même si les habitudes de consommation ne sont pas les mêmes, nous comptabilisons 30 millions de vues de notre contenu vidéo sur la plateforme Youtube et plus de 400 000 abonnés sur Facebook. Ce sont des chiffres encourageants qui montrent aux partenaires que la production a trouvé son audience et que cette audience est dans l’attente d’une prochaine saison.
Néanmoins, d’un point de vue programmatique, la diffusion en premier lieu sur les chaines nationales a connu quelques retards par rapport à la programmation préalablement définie. Cela est venu perturber nos campagnes de mesures et de monitoring de diffusion. Notre calendrier a été bouleversé.
Pour la nouvelle saison de « C’est la vie », nous avons donc choisi de faire différemment.
Vous avez officiellement annoncé le lancement de la saison 4 de la série « C’est la vie », pouvez-vous nous dévoiler les contours de cette prochaine saison ?
Pour préserver tout l’engouement que nous avons réussi à créer autour de la série, nous avons choisi de commencer la diffusion de la prochaine saison sur le digital avec des formats plus courts.
Puis, dans un second temps, la production proposera un remontage approprié de ces contenus pour une diffusion sur les chaines TV en fonction des études d’audience réalisées pour chacun des pays couverts.
Pour l’heure, la série est en cours de développement mais l’objectif est d’insérer des sujets d’actualité, des thèmes qui parlent au plus grand nombre et qui s’inscrivent dans le débat public sur le continent. Ainsi, nous couvrirons la thématique de l’égalité des genres avec un focus fait sur des situations qui méritent d’êtres discutées et que nous rencontrons actuellement sur le continent. Par une approche transverse des contenus, nous tenterons d’apporter des réponses locales à ces problématiques.
A partir des données que vous récoltez sur le digital, où se situent vos principales audiences ?
Nous avons au total des données de 9 pays. Grâce au développement de C’est la vie en Français, en Wolof, Haoussa, Mandingue, Peul et en Anglais, nous touchons aujourd’hui une large audience mais sur le digital, quelques territoires se démarquent : la Diaspora, le Sénégal, la RDC, le Tchad ou encore la Guinée et le Niger.
Votre audience sur le digital n’est pas forcément la même que celle à la télévision. Avez-vous adapté cette saison 4 en fonction ?
Nous avons effectivement prévu de nous adapter dans les différents scénarios prévus pour la saison 4. Cela commence par le casting de nouveau acteurs plus jeunes car nous avons conscience que notre cible sur le digital est plus jeune. C’est pour cela aussi que nous avons choisi une thématique qui leur parle davantage. Néanmoins, les nouveaux personnages continueront de partager le rôle d’acteur avec les anciens acteurs de la série. Ces personnages principaux sont ceux qui ont réussi à mobiliser notre audience à ce jour.
Quels sont vos projets menés en parallèle ?
Nous continuons toujours de développer notre projet de série WARA qui traite du sujet de la participation citoyenne des jeunes et des femmes. La saison 2 est en développement. Il nous manque plus qu’à régler la partie budget et financement pour lancer la production.
Pour la télévision, nous souhaitons produire la saison 2 de Renaissance qui traite des sujets d’usages de drogues.
Ces projets sont dans le « pipe » et seront notamment développés avec la société de production KEEWU, d’Alexandre Rideau. Enfin, nous souhaiterions adapter à la télévision la fiction radiophonique Dianké qui traite de sujets de gouvernance et de participation citoyenne produite avec l’AFD. Nous sommes aussi sur le développement d’un spin off de C’est la Vie, réalisé au Tchad ainsi que sur la saison 2 de C’est la Vie mais cette fois, pour la radio.
Nous avons beaucoup de projets à mener mais nous avons aussi besoin d’être appuyés par des investisseurs. Nous avons des partenaires fidèles qui nous soutiennent dans nos projets mais nous avons aussi besoin d’intéresser d’autres investisseurs, des investisseurs privés. Nous souhaitons bénéficier davantage de fonds pour travailler encore plus le développement de nos projets et le cadre de garantie de ces projets. En tant qu’ONG, nous avons besoin de cette diversification de partenaires mais aussi d’un accompagnement et d’une sensibilisation des médias locaux car nous leurs fournissons du contenu de qualité, ils ne peuvent pas en échange demander à être rémunérés pour leur diffusion.