Passionnée de cinéma depuis l’enfance grâce à sa mère, photographe, Louisette Ratsivahiny s’est très vite orientée vers la réalisation et la production.
Responsable de Production chez Séléné Lotus S.A en Suisse, et réalisatrice chez Art’π Prod à Madagascar, elle fonde avec Pierre Hippolyte, “La Maison du Cinéma Malagasy”, un centre de formation dédié aux jeunes talents de Madagascar, de l’Afrique et de l’Océan Indien.
Elle vient de terminer la réalisation de la première série d’animation entièrement produite à MADAGASCAR.
Adweknow : Vous avez récemment réalisé une série animée intitulée « À la recherche du légume star ». Qu’a-t-elle de particulier ?
Louisette Ratsivahiny : « À la recherche du légume star » est la toute première série d’animation produite à Madagascar. Elle a été réalisée par ma société Art’π Prod. Bien qu’il y ait déjà plusieurs sociétés spécialisées dans la production de films de fiction à Madagascar, nous sommes les premiers à proposer une série animée de ce type, qui a une vocation à être diffusée sur des chaînes internationales.
Quel est le synopsis de « À la recherche du légumes star » ?
LR : Tous les légumes du monde sont réunis avec la même idée en tête : se retrouver dans toutes les assiettes et se faire aimer de tous les enfants. Pour cela, les légumes vont passer devant un jury et donner le meilleur d’eux-mêmes en espérant récolter les notes les plus hautes.
C’est une série éducative de 13 épisodes de 5 minutes mais il y a également des passages de comédie musicale type Talent show.
Une particularité m’a frappé : tous les personnages ont un accent et en particulier l’animatrice-tomate a l’accent malgache. Pourquoi ce choix ?
LR : C’était une volonté forte de notre part. Cela reflète nos racines culturelles et valorise l’identité locale du projet. Par ailleurs nous souhaitions faire référence à l’origine des légumes-stars qui se présentent au concours : si l’animatrice a l’accent malgache, la carotte va avoir un accent chinois, la citrouille un accent américain…
Comment cette production a-t-elle été financée ?
LR: La série a été financée par plusieurs partenaires : TV5MONDE, l’OIF qui ont joué un rôle essentiel (Organisation internationale de la Francophonie) et la Suisse. C’est une coproduction, majoritairement malgache.
Quelle est l’implication de TV5MONDE ?
LR : TV5MONDE a joué un rôle central. Il a acquis les droits de diffusion en exclusivité pour une première diffusion pour une période de 18 mois. Le programme est maintenant présent sur la plateforme TV5MONDE PLUS et est également diffusé sur TIVI 5 MONDE. Néanmoins nous avons également collaboré avec d’autres partenaires, ce qui nous donne la liberté de diffuser la série sur des plateformes ou d’autres chaînes après la période d’exclusivité de 18 mois réservée à TV5 Monde
Avez-vous d’autres séries en cours de réalisation
Oui. Nous sommes en train de travailler sur une série qui s’appelle FARA qui est basée sur les contes et légendes de Madagascar. C’est l’histoire d’une jeune fille, de son petit frère et de leur mascotte une poule appelée Cot-Cot.
Avez-vous des collaborations avec des sociétés d’autres pays africains ?
LR : Oui, nous avons des contacts réguliers avec des acteurs d’Afrique francophone, comme Afrika Toon en Côte d’Ivoire. Nous collaborons également avec la Maison du cinéma Malagas, une école de formation à Madagascar, qui nous permet d’intégrer des talents en alternance dans nos productions.