AWK : Diara Ndiaye, ous êtes à l’origine de cette initiative, pouvez-vous nous expliquer son objectif ?
DN : Au-delà de mon travail de journaliste, je suis souvent sollicitée par des jeunes qui ont besoin de petits conseils, de mises en relation ou encore de recommandations. Je me suis dit qu’il fallait structurer une plateforme qui pourrait les aider véritablement. Mon métier, c’est de mettre en lumière des initiatives et des personnes. Donc l’idée est de primer ces projets, et de le faire en grande pompe avec nos médias partenaires. Mais au-delà de cette visibilité, nous souhaitons leur proposer un accompagnement sur-mesure.
AWK : Comment s’est déroulé l’appel à candidatures ?
DN : Pendant un mois, les jeunes d’Afrique et de la diaspora ont pu postuler autour de cinq catégories. : Education /citoyenneté, Entreprenariat, Culture/sport, IA -Nouvelles technologies, Environnement/ Santé. Ils pouvaient être entrepreneurs ou issus de la société civile, mais il fallait proposer des projets déjà lancés et qui avaient besoin d’un coup de pouce. La phase de candidature s’est terminée le 30 octobre. Actuellement, le comité de sélection est en train d’éplucher les candidatures pour soumettre les meilleures au jury final.
AWK : Vous avez reçu beaucoup de candidatures ?
DN : Plus de 500 en un mois, ce qui est énorme ! Parmi elles, il y a une diversité intéressante, même si on a eu plus d’hommes que de femmes, malheureusement.
AWK : Comment avez-vous fait connaître l’appel à candidatures ?
DN : Pour faire connaître le projet, nous avons travaillé avec des centres de formation professionnelle partenaires et nommé des ambassadeurs dans une dizaine de pays. Leur rôle était de sourcer des jeunes, de les inviter à postuler et de représenter cette plateforme dans leurs réseaux. Nous avons aussi beaucoup misé sur le bouche-à-oreille. Et maintenant, nous passons à une phase de communication massive, notamment avec des médias comme France Médias Monde, RFI, et France 24. Les spots publicitaires commencent la semaine prochaine.
AWK : Quelles sont les prochaines étapes ?
DN : Le 29 novembre, à Dakar, nous organiserons une remise des trophées devant un parterre d’invités. Chaque lauréat sera accompagné par un mentor expert dans le domaine qui correspond à son projet : levée de fonds, communication ou autres besoins spécifiques. Cela va au-delà d’un simple prix, c’est un véritable accompagnement sur un an.
Notre objectif, c’est de donner une vraie chance aux talents. Il y en a beaucoup en Afrique, mais l’accès aux opportunités reste compliqué. Nous espérons que cette initiative permettra de faire émerger des projets et d’inspirer d’autres jeunes.
AWK : Pourquoi avoir choisi Dakar comme lieu pour cet événement ?
DN : C’était un choix logique pour démarrer. Et bien sûr, nous avons des institutions comme l’UNESCO ou des partenaires comme WIC Capital qui nous soutiennent, que ce soit financièrement ou techniquement. Mais Dakar, c’était aussi symbolique pour ancrer cette première édition.
AWK : Convaincre des institutions comme l’UNESCO, ça ne doit pas être simple car ils sont très sollicités. Comment y êtes-vous parvenue ?
DN : Ce qui séduit, c’est la nature même du projet. Il s’aligne avec leurs attentes : une thématique forte et un accompagnement concret. Ce n’est pas juste un incubateur, on propose quelque chose de personnalisé. Les institutions veulent mettre leur expertise au service de ces jeunes, ce qui va au-delà du simple sponsoring financier ou de la visibilité.