Entretien avec Amadou FALL, Directeur du développement des marques chez MARODI TV

Votre société de production est sous les feux de l’actualité. Pouvez-vous nous présenter vos activités ?

Marodi TV est connue du grand public comme étant une maison de production puisque c’est sa principale activité : elle produit des séries sénégalaises à succès comme Maîtresse d’un homme marié ou encore Pod et Marichou … Cependant, il y a quelques temps, nous avons ressenti le besoin de d’élargir le spectre de nos activités en commençant par les annonceurs.

Les annonceurs rentraient chez Marodi TV par la voie du sponsoring mais ne se rendaient pas forcément compte que ce n’était pas nécessairement la meilleure stratégie à adopter pour gagner en visibilité. Pour cela, nous avons choisi de développer un canal capable de répondre aux besoins des annonceurs, au-delà du sponsoring. Pour cela, nous avons développé un département dédié aux marques, que je dirige.

Votre société de production est sous les feux de l’actualité. Pouvez-vous nous présenter vos activités ?

Marodi TV est connue du grand public comme étant une maison de production puisque c’est sa principale activité : elle produit des séries sénégalaises à succès comme Maîtresse d’un homme marié ou encore Pod et Marichou … Cependant, il y a quelques temps, nous avons ressenti le besoin de d’élargir le spectre de nos activités en commençant par les annonceurs.

Les annonceurs rentraient chez Marodi TV par la voie du sponsoring mais ne se rendaient pas forcément compte que ce n’était pas nécessairement la meilleure stratégie à adopter pour gagner en visibilité. Pour cela, nous avons choisi de développer un canal capable de répondre aux besoins des annonceurs, au-delà du sponsoring. Pour cela, nous avons développé un département dédié aux marques, que je dirige.

En termes de réalisations, nous avons par exemple réalisé la publicité Chef Aida, la publicité la plus vue d’Afrique de l’Ouest avec 10 millions de vues en 9 mois sur Youtube. Une réussite ! nous avons depuis, de plus en plus de demandes de la part des annonceurs.

Quelle est la recette du succès de cette publicité ?

La réussite réside dans la compréhension de la société de consommation sénégalaise. Beaucoup de publicités sont passées inaperçues au Sénégal car elles ne représentaient pas la société sénégalaise, les aspirations de la population et son imaginaire. La force de Marodi TV, du point de vue des annonceurs et des séries TV c’est d’arriver à faire correspondre besoin et émotion à la réalité des consommateurs. Avant le début des activités de Marodi TV, les grands succès à la télévision nous venaient de l’étranger et je pense notamment aux télénovelas. Aujourd’hui, nous sommes capables de produire des contenus de qualité avec des intrigues bien ficelées.

 

Quel est votre modèle économique ? comment tirez-vous profit du digital ? Pourquoi avoir choisi de vous lancer d’abord sur le digital en créant une plateforme ?

La mission première de Marodi TV était de rendre accessible du contenu de qualité à tous les consommateurs africains. C’est pour cela que nous avons choisi de lancer nos activités sur le digital, en créant notre chaine Youtube. Peu à peu, nous avons pu acheter du matériel et nous lancer dans de la production en propre. Ainsi, nous n’avons pas de limite aujourd’hui concernant des bailleurs de fonds et leurs exigences en matière de contenu. Nous choisissons librement nos contenus. Petite anecdote, pour la série « Maîtresse d’un homme marié », plusieurs annonceurs ont refusé le nom mais nous avons quand même décidé de le garder.

 

Contrairement à la série à succès « Maitresse d’un homme marié » qui ciblait les adultes, vous avez également souhaité capter les adolescents avec la série « Virginie ». Comment la série a-t-elle été accueillie ?

Chaque épisode de la série « Virginie » comptabilise en moyenne, plus de 1,5 millions de vues sur Youtube. Cela s’explique d’abord car il n’existe que très peu de contenu adapté aux adolescents. Pour cette raison, ils sont nombreux à utiliser Youtube pour pouvoir consommer des contenus. Cela explique le succès de notre série « Virginie ». Nous voulons même aller plus loin car nous souhaitons produire des contenus pour les tout-petits.

Géographiquement, comment se caractérise votre audience ?

Aujourd’hui, 60% de notre audience se trouve au Sénégal puis les 40% restant représentent la Diaspora, en Afrique de l’Ouest et en France.

 

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Nous allons bientôt sortir notre nouvelle série, la série « Impact ». Une série bien différente que ce que l’on avait l’habitude de produire à la fois au niveau de l’intrigue qui est très originale, qui s’inspire de faits réels mais aussi au niveau des acteurs puisque le public pourra découvrir une famille mixte ivoiro-sénégalaise avec pour ambition de magnifier et d’intégrer d’autres pays de la sous-région. En principe, la diffusion débutera prochainement sur Youtube