Joyce Sagoe est la directrice marketing et communication de la filiale ivoirienne de la Société Générale. Depuis juillet, elle assure également les fonctions de direction de la communication régionale pour l’Afrique subsaharienne, avec un scope de 14 pays.
Forte d’une expérience de 20 ans en marketing et communication, elle commence sa carrière chez Unilever puis continue chez Océan Ogilvy en tant que chef de publicité. Elle alterne entre des missions chez l’annonceur et des missions en agence de communication. De l’agro-alimentaire à l’industrie du tabac, secteur plus restreint en matière de publicité, Joyce Sagoe occupe des fonctions en Côte d’Ivoire et au Sénégal, à des niveaux pays puis régional. Elle est nommée Directrice de clientèle puis Strategy Manager au sein de l’agence de communication panafricaine Voodoo avant de se rapprocher de Telco (MTN Côte d’Ivoire et Tigo Sénégal) en prenant conscience de leur impact sur le continent.
En 2018, elle rejoint le secteur bancaire au sein de la Société Générale, un secteur qui selon elle, évolue très bien dans la sous-région notamment grâce au développement des solutions digitales, du mobile banking et la banque alternative en général.
Joyce Sagoe est la directrice marketing et communication de la filiale ivoirienne de la Société Générale. Depuis juillet, elle assure également les fonctions de direction de la communication régionale pour l’Afrique subsaharienne, avec un scope de 14 pays.
Forte d’une expérience de 20 ans en marketing et communication, elle commence sa carrière chez Unilever puis continue chez Océan Ogilvy en tant que chef de publicité. Elle alterne entre des missions chez l’annonceur et des missions en agence de communication. De l’agro-alimentaire à l’industrie du tabac, secteur plus restreint en matière de publicité, Joyce Sagoe occupe des fonctions en Côte d’Ivoire et au Sénégal, à des niveaux pays puis régional. Elle est nommée Directrice de clientèle puis Strategy Manager au sein de l’agence de communication panafricaine Voodoo avant de se rapprocher de Telco (MTN Côte d’Ivoire et Tigo Sénégal) en prenant conscience de leur impact sur le continent.
En 2018, elle rejoint le secteur bancaire au sein de la Société Générale, un secteur qui selon elle, évolue très bien dans la sous-région notamment grâce au développement des solutions digitales, du mobile banking et la banque alternative en général.
En tant que Directrice marketing et communication, quelles sont vos principales missions ?
Aujourd’hui, je suis en charge du marketing et de la communication au sein de Société Générale Côte d’Ivoire.
Sur les aspects marketing, je m’occupe de la politique Produit de la banque. Je gère également le service client – c’est-à–dire le call center et la prise en charge des réclamations.
En ce qui concerne le volet Communication, je suis en charge de la stratégie de communication de la banque à savoir la communication publicitaire externe, les relations presse, la stratégie « RSE » ainsi que la communication interne en forte collaboration avec les Ressources Humaines.
L’une de mes missions principales consiste donc à construire et pérenniser l’image et la réputation de la banque en adéquation avec la stratégie et les valeurs portées par le groupe Société Générale, et à travers une politique produits efficace et une expérience client de qualité. J’assure la bonne connaissance de nos produits auprès de nos cibles, le recrutement et la fidélisation de nos clients et l’optimisation de nos coûts. En gros, contribuer à assurer la rentabilité et la pérennité de l’entreprise.
D’un point de vue régional, j’accompagne depuis le mois de Juillet les 14 filiales de la région d’Afrique Subsaharienne du groupe dans la mutualisation des campagnes des communications, à partir de la Côte d’Ivoire mais adaptées aux réalités locales. Peu à peu, nous construisons l’image d’une banque panafricaine tout en restant cohérents avec la stratégie globale du groupe.
Quelles sont les compétences clés à développer pour ce métier ?
Sur le volet Communication, avoir une compétence en stratégies de communication et en media planning de manière générale me semble des prérequis. Nous devons penser « stratégie » car aujourd’hui, il est nécessaire de bâtir une communication sur le long terme. Deuxièmement, des compétences en communication interne sont indispensables, car les employés sont les premiers ambassadeurs de la marque. Enfin, des compétences en matière de communication et gestion de crise sont utiles. Je voudrais également ajouter qu’il est nécessaire de poursuivre continuellement son développement en communication 360°. J’entends par là : la communication media, la communication digitale, et tous les outils de communications hors media. Un autre point à ne pas négliger : acquérir des compétences en étude de marché et en étude d’image pour être capable de mesurer l’impact de notre travail.
Quels sont les principales difficultés ?
L’une des difficultés majeures du métier de communicant est la capacité à chiffrer l’impact, le retour sur investissement de certaines de nos actions de communication dans le court terme. Certes, de plus en plus de dirigeants comprennent l’importance de la communication. Elle permet de donner de la visibilité et du dynamisme à la vie de l’entreprise. Elle demande souvent de gros investissements qui ne sont pas toujours évidents à justifier du fait des résultats plus long terme que court terme des actions de communication.
Une autre difficulté est la place et rôle de la communication dans nos entreprises. La communication ne se limite pas aux panneaux publicitaires, elle est transversale à tous les départements. Il n’est pas toujours évident de faire comprendre que dans un choix de véhicule de service, dans un design d’agence, dans notre posture commerciale, nous véhiculons une image, nous communiquons.
Le métier en Côte d’Ivoire a t-il connu de grandes évolutions ?
Le métier a connu beaucoup d’évolutions en Côte d’Ivoire. De nombreuses agences de communication se sont créées ces 10 dernières années. Le métier plaît et attire de plus en plus ; il est également de plus en plus demandé par les entreprises car le marché Ivoirien est dynamique, et tous les secteurs connaissent une forte concurrence. On voit une forte volonté des acteurs de prendre la parole et à se différencier.
Le développement de la communication digitale a fortement contribué à accélérer cette dynamique. Les médias traditionnels restent prédominants mais aujourd’hui out le monde peut accéder à une certaine forme de publicité à moindre coût grâce aux canaux digitaux, notamment les réseaux sociaux.
Occuper ces fonctions pour une entité qui évolue dans un secteur encore en croissance doit être un véritable challenge, est-ce le cas ?
C’est effectivement un grand challenge. Nous avons une population bancarisée à, à peine, 20%. Il y a encore de la marge, ce qui est rassurant ! Il y a également de nombreuses opportunités d’activités qui peuvent enrichir les activités de banque traditionnelle.
Les banques souffrent encore d’une image négative. C’est donc tout un travail de reconstruction et de modernisation d’image que nous devons mettre en place mais également un travail de développement d’outils digitaux et d’activités (produits) pour rester dans l’air du temps afin de convaincre, capter et fidéliser nos cibles.
Nous souhaitons démontrer que nous ne sommes pas uniquement un prestataire de service, mais nous sommes surtout un partenaire de vie, à l’écoute des besoins de ses clients, et à la recherche de solutions continuelles pour améliorer leur quotidien, et les aider à réaliser leurs projets personnels et professionnelles.
Nous nous devons également de préparer les nouvelles générations à la bancarisation, et nous imposer auprès d’elles comme une solution incontournable, face à la montée du mobile banking et des autres métiers