France Médias Monde, CFI et l’Agence française de développement (AFD) lancent officiellement le projet « Afri’Kibaaru » (« Informations » dans les languesafricaines du projet) qui propose aux publics du Grand Sahel, en s’appuyant sur l’ancragesolide de RFI dans la région, une offre éditoriale enrichie en mandenkan (mandingue), fulfulde (peul) et haoussa à destination de 130 millions de locuteurs potentiels, principalement au Burkina Faso, au Niger, au Mali, en Mauritanie, au Sénégal, au Tchad, au Nigéria et au Cameroun. Il comporte aussi un volet de formation, opéré par CFI et France Médias Monde,pour renforcer les compétences d’un large réseau de journalistes et de médias locaux,nationaux et régionaux dans l’animation du débat public, autour des thématiques liées audéveloppement durable.
RFI renforce son offre éditoriale en langues sahéliennes
L’offre de programmes de RFI en langues africaines va monter en puissance à travers le renfort deséquipes plurinationales africaines composant ses rédactions basées à Dakar (Sénégal) et à Lagos (Nigéria). Celles-ci s’appuient sur un réseau de correspondants locaux dans toute la région, tout en bénéficiant de la richesse éditoriale de RFI en français et dans ses autres langues. Une trentaine de journalistes et techniciens africains seront ainsi recrutés et formés par RFI à la production et à ladiffusion d’informations et de magazines traitant notamment de sujets tels que le climat, le genre, lasanté, ou encore l’éducation.
À Dakar, une rédaction en fulfulde sera créée pour proposer quotidiennement deux heures de programmes dans cette langue, en complément des magazines hebdomadaires existants, tandis quel’équipe en mandenkan va doubler sa production existante depuis 2015 en passant à deux heurespar jour, 7j/7.
À Lagos, la rédaction en haoussa étoffera également sa production quotidienne à travers un nouveaumagazine traitant de l’égalité femmes-hommes, inclus dans une session d’actualité de 30 minutes.
Cette offre renforcée d’information sera constituée en mandenkan et fulfulde de journaux traitant de l’actualité régionale, africaine et internationale, et de magazines thématiques liés aux enjeux du développement durable : « Appel actu », émission interactive de débat avec les auditeurs ; « Débatdu jour », qui confronte les points de vue sur un sujet de l’actualité du jour ; « Magazine de l’environnement » et « Magazine Santé », avec des reportages sur le terrain et des entretiens ; « Magazine des femmes », sur le statut et les droits des femmes, également proposé en haoussa. Ces programmes seront complétés par des contenus numériques innovants, dans les trois langues,favorisant la liberté d’expression, le débat public et le dialogue entre les cultures.
Un large bassin d’audience est couvert par la diffusion de ces offres en langues sahéliennes à travers une trentaine d’émetteurs FM de RFI, auxquels s’ajoutent les ondes courtes pour atteindre les zones éloignées des grandes agglomérations. Ce sont aussi 250 radios partenaires de RFI dans ces trois langues qui reprennent déjà RFI en mandenkan, fulfulde et haoussa qui pourront accéder à ces nouveaux programmes. L’enrichissement de l’offre devrait susciter l’intérêt d’un nombre croissant deradios locales. Tous ces programmes sont et seront disponibles sur le numérique en podcast, sur les sites Internet et les applications spécifiques. Enfin, le développement de leur présence sur les réseaux sociaux complètera ce large dispositif de diffusion.
En outre, France Médias Monde proposera aussi des activités qui permettront d’assurer un partage d’expertise au bénéfice de confrères et médias locaux, à travers notamment des délocalisationsd’émissions accompagnées de master classes, et de séminaires de formation, en interaction avec le dispositif de formation déployé dans le cadre du projet par CFI, l’agence de développement médiasdu groupe.
CFI forme et renforce les capacités de médias africains
CFI mettra en œuvre un important volet consacré à la formation pour renforcer les compétences des médias locaux dans le domaine de l’information et la sensibilisation des publics aux problématiqueset solutions de développement durable, prioritairement au Burkina Faso, au Niger, au Mali, enMauritanie, au Sénégal et au Tchad. 48 médias, ainsi que des leaders d’opinion et des membres d’organisations de la société civile bénéficieront d’un accompagnement pendant la durée du projet à la production et à la diffusion de contenus liés au développement durable, en français et dansplusieurs langues sahéliennes. Ce projet facilitera l’accès des publics à une information fiable et amplifiera l’espace de débats inclusifs au sein des médias locaux.
Information et développement
Le projet « Afri’Kibaaru », construit depuis près de deux ans par France Médias Monde et CFI et mis en œuvre aujourd’hui, est financé par l’AFD – pour une durée de trois ans et demi (42 mois) – à hauteurde 15M€ (dont 11,5M€ pour le développement éditorial porté par France Médias Monde et 3,5M€ dédiés au renforcement des capacités par CFI), au titre de l’aide publique au développement (APD).La contribution des médias au développement est clairement établie par l’ONU qui considère comme un « fondement essentiel des sociétés prospères et pacifiques » l’accès à une information libre etéquilibrée, délivrée par des médias impartiaux et indépendants. Il en va de même pour le comitéd’aide au développement de l’OCDE qui rend éligible à ce type de financement « toute action permettant une circulation libre et non censurée de l’information ». En outre, ce projet s’inscrit dansle cadre des mandats « Gouvernance » et « Industries culturelles et créatives (ICC) » confiés en 2016et 2018 à l’AFD, dont les médias sont pleinement partie prenante. « Afri’Kibaaru » bénéficie des expertises françaises spécifiques et complémentaires de France Médias Monde, de CFI et de l’AFDpour contribuer au développement durable au profit des citoyens du Grand Sahel.
Communiqué de presse