Quatre ans après la date à laquelle les pays africains étaient censés basculer vers la TNT ( 17 juin 2015), le site internet du gouvernement togolais a annoncé fin octobre 2019, le vote par les députés du projet de loi sur les communications audiovisuelles.
Ce texte encadre la mise en place de la télévision numérique terrestre (TNT) et permet de créer un environnement propice – et économiquement viable – pour les producteurs et les diffuseurs.
Ainsi 2 organes publics vont voir le jour :
- l’Office de radio et télédiffusion du Togo (ORTVT), chargé de la production des programmes,
- la Société de télédiffusion du Togo (TDT) qui aura pour mission la diffusion du signal.
Le basculement pourra intervenir sur 9 sites, Lomé GTA, Kougnohou, Pic d’Agou, Badou, Atakpamé, Alédjo, Binaparba, Défalé et Dapaong , même si aucune date n’a été encore annoncée pour le lancement.
« Ce vote est un engagement fort du gouvernement et des élus. Nous devons créer un nouveau secteur à forte valeur ajoutée, accroître et améliorer la couverture TNT », a déclaré Katari Foli-Bazi, le ministre de la Communication.
Le retard important pris par de nombreux pays africains dont le TOGO, provient du fait que le lancement de la TNT en Afrique ne présente pas le même caractère d’urgence que celui ressenti dans d’autres régions du monde : le coût et la complexité de mise en œuvre sont tels qu’ils ne figurent pas dans les priorités gouvernementales.
D’autre part l’offre numérique satellitaire ou câblée est déjà suffisamment développée dans la plupart des pays africains. Enfin, les bénéficiaires principaux de la libération des fréquences analogiques c’est-à-dire les Opérateurs Télécoms n’ont pour l’instant mis aucune pression sur les gouvernements pour accélérer le processus.