Selon l’institut DIGITAL TV RESEARCH, qui publie chaque année un état des lieux et des prévisions d’évolution du marché de la SVOD, il y aura 15.570.000 de souscriptions à la SVOD payante en 2028. C’est un chiffre très bas rapporté à la population globale des pays étudiés : selon cette étude publiée il y a quelques jours, moins de 7% des foyers auront au moins un abonnement en 2028.
Selon Simon Murray, l’auteur de cette étude, les freins au développement de la SVOD sont multiples : les revenus des foyers sont limités même dans les pays les plus avancés, les offres OTT des opérateurs sont rares et coûteuses, l’implantation des plateformes reste encore limitée à quelques pays.
Pourtant toute les plateformes américaines se sont lancées ou vont le faire dans les mois à venir dans un ou plusieurs pays : Netflix, Amazon prime, Disney+, Paramount+ , Showmax, Apple TV… se partageront les quelques 16 millions de souscriptions attendues en 2028.
Netflix avec 6,94 million de souscriptions, représentera 45% de ce marché, Disney+ atteindra 1.29 million d’abonnements essentiellement au Nigeria et en Afrique du sud, Paramount+ est attendu seulement en Afrique du sud et Amazon Prime au Nigeria et en Afrique du sud courant 2023. Amazon Prime Video devrait se développer fortement et atteindre 3 millions d’abonnés en 2028 alors qu’Apple TV+ lancé dans 8 pays africain en 2019 restera un acteur mineur en 2028
On peut se demander quel effet cette concurrence exacerbée, qui rend finalement, pour le public, l’accès aux contenus plus couteux , aura sur le développement de ce marché.
Qui aura les moyens de payer plusieurs abonnements pour accéder à l’ensemble ou même seulement à une partie significative des meilleurs contenus ? Quelle(s)plateforme(s) aura les moyens de subsister dans la durée ? Ne va-t-on pas assister à une concentration de l’offre sur un très petit nombre de pays ayant une taille suffisante ? La situation en matière de connexion OTT en Afrique permettra-t-elle de s’imposer face aux moyens plus traditionnels de consommer des contenus ? A quelle échéance ?
Les questions sont nombreuses autour de ce marché qui possède néanmoins sur le papier un potentiel gigantesque