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Rétrospective 2018: L’Afrique francophone à l’épreuve des Fake News

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un phénomène nouveau, les Fake News ont aujourd’hui beaucoup plus d’impact de par la puissance des réseaux sociaux. Elles embrasent régulièrement la Twittosphère et polluent le net à la vitesse de l’éclair. Elles sont un phénomène viral et global qui touche les quatre coins du monde et parasitent l’univers des médias jusqu’à manipuler l’opinion publique. Le continent africain n’en est pas épargné, en particulier au regard de cette année 2018 où de nombreux pays ont été appelés aux urnes.

De nombreux acteurs sur le continent prennent au sérieux l’influence des algorithmes et des réseaux sociaux. Les initiatives se multiplient pour lutter activement contre le phénomène.

Africa Check

A l’échelle panafricaine, le site Africa Check opère depuis 2012 pour promouvoir l’exactitude et l’honnêteté dans le débat public et les médias en Afrique.

L’organisation compte 4 bureaux officiels à Nairobi, Johannesburg, Lagos et Dakar. Au Sénégal, le bureau Africa Check couvre l’Afrique francophone grâce au rédacteur en chef Assane Diagne qui pilote son équipe depuis 2015. Cette version française du site Africa Check est une initiative développée par la fondation AFP.

Pour Assane Diagne, les enjeux du Fact Checking en Afrique se résument à l’accès et à la qualité des données mais il y aussi la nécessité de sensibiliser davantage, formant plus et en diversifiant les supports et les contenus des résultats du travail de vérification.

 A lire: Entretien avec Assane Diagne, Rédacteur en Chef d’Africa Check – Francophone

L’éducation aux médias

A ce titre, l’Agence française de développement médias (CFI) soutient le secteur de la presse en ligne en Afrique par la mise en place du projet NAILA (Nouveaux Acteurs de l’Information en Ligne Africaine). Un projet destiné à accompagner la professionnalisation de certains médias en ligne édités en Afrique francophone en les accompagnant dans la structuration et le développement de leur modèle économique et éditorial. Il concerne une dizaine de pure players d’Afrique francophone préalablement sélectionnés. Ateliers, formation et accompagnement sont au programme avec une importance donnée notamment à l’écriture web et à l’investigation avec notamment un apprentissage des bases du Fact Checking.

Initiatives étatiques

En RDC, le 3 juillet dernier, l’Association des médias d’information en ligne créée en 2017 a initié une première table ronde invitant les grands acteurs du secteur à se concerter autour de la thématique suivante : “ Fake News, enjeux, défis et engagement des acteurs. L’Association affiche depuis sa création, son intention de lutter contre la propagation des fausses informations des médias en ligne et réseaux sociaux dans le pays, en créant des synergies entre les professionnels de presse et les institutions locales.

En Côte d’Ivoire, c’est au niveau étatique que cela se passe puisqu’en juin dernier, le président Alassane Ouattara a annoncé la création d’une loi sur les Fake News à l’occasion de la cérémonie de remise du rapport annuel de la HACA. Cette loi qui sera instaurée prochainement, vise à mieux encadrer le secteur de la presse nationale et protéger davantage les citoyens des fausses informations qui se déversent sur les réseaux sociaux.

  

Engagement des médias locaux

Enfin, les médias comprennent également qu’ils ont un rôle à jouer dans cette guerre ouverte contre les Fake News. Ils doivent être les garants d’une information authentique et fiable diffusée sur leur territoire. Du côté de la Côte d’Ivoire, la RTI a récemment pris des engagements pour lutter contre les Fake News.

La multiplication des supports et l’enjeu de l’instantanéité pousse parfois les différents médias à privilégier la viralité au détriment de la véracité des faits. La RTI, chaine publique ivoirienne très présente sur le digital, souhaite souligner l’importance du rôle des médias dans la vérification de l’information. Pour cela, le directeur général de la chaine, Ahmadou Bakayoko, a annoncé l’organisation prochaine des prochaines « Assises du Fact Checking ». L’occasion d’impliquer l’ensemble des médias locaux dans la lutte contre les Fake News.

A lire: La RTI organise les premières Assises du Fact Checking

Et la responsabilité des géants du web ?

Un début de prise de conscience se fait également sentir chez les géants du web. Facebook, en collaboration avec l’AFP et Africa Check, a récemment lancé un programme de Fact Checking dans différents pays africains. Le Sénégal est pour le moment, le seul pays d’Afrique francophone à bénéficier de ce programme qui permet de vérifier les informations publiées sur le fil d’actualités local afin d’améliorer la qualité des contenus publiés sur le réseau social.

En Afrique francophone comme ailleurs, la guerre contre les Fake News est désormais déclarée. Les prises de conscience se multiplient ainsi que les initiatives en faveur de la vérification de faits dans le débat public, une approche du journalisme qui tisse peu à peu sa toile sur le territoire.