Les premières rencontres d’Adweknow se sont déroulées à Abidjan le 12 octobre dernier en présence d’Intervenants prestigieux
Après une courte présentation du Guide Adweknow de la production audiovisuelle et Cinématographique en Afrique francophone, Angela AQUEREBURU, co-fondatrice de YOBO studios, Ana BALLO Directrice de RTI distribution, Pierre CECCALDI co-fondateur de « On est ensemble productions », Michel MUTOMBO-CARTIER, Directeur général de A+ et A+Ivoire, Awoua KEITA Program Specialist chez Côte Ouest ont participé à une table ronde passionnante dont on peut retenir 3 idées- forces.
La première est la nécessité de consacrer d’avantages de moyens à la formation : du fait du manque de compétences dans certains domaines clés de la production, le nombre de productions que l’on peut lancer en Côte d’ivoire reste relativement limité. Il faudrait d’avantages de professionnels formés pour permettre à la Côte d’Ivoire de produire à la hauteur des besoins. Comme le soulignait Michel MUTOMBO-CARTIER les initiatives, à l’image de ce que fait CANAL+UNIVERSITY ne manquent cependant pas : il faut poursuivre et amplifier cet effort de formation.
La seconde concerne la diversification des moyens de financement : aujourd’hui seuls quelques acteurs participent au financement des Œuvres produites en Côte d’Ivoire: CANAL+ et TV5 Monde, la RTI, les nouvelles chaines de la TNT comme NCI, le FONSIC et les organismes francophones comme l’OIF ou le CNC …
Angela AQUEREBURU a souligné le fait que la production audiovisuelle est une industrie culturelle qui crée des emplois et participe au rayonnement du pays. Il ne faut pas le voir comme un centre de coût mais comme une activité génératrice d’emplois et d’activité économique.
Le financement par les annonceurs de manière directe (en finançant la production) ou indirecte (en achetant de la publicité sur les chaines de télévision) est clé même s’il reste encore limité: il est dans de nombreux pays le moteur du développement de l’audiovisuel.
Sensibiliser les annonceurs à l’efficacité publicitaire de la télévision et agir pour accroitre le marché publicitaire local est essentiel.
Selon Awoua KEITA la vente des productions francophones aux chaines et aux plateformes d’Afrique anglophone pourrait être une autre source de revenu pour les producteurs et distributeurs mais pour Pierre CECCALDI, cela est quasiment impossible car les anglophones sont hermétiques aux programmes doublés ou sous-titrés. Les progrès de l’Intelligence artificielle en matière de doublage pourrait néanmoins changer la donne à moyen terme.
Enfin comme l’a évoqué Ana BALLO, la nécessité de dialoguer et de collaborer, entre structures par ailleurs concurrentes et celle d’organiser et de structurer le marché est considérée par tous comme une autre priorité. Faire des propositions consensuelles aux pouvoirs publics, fédérer les énergies dans un but commun, permettre aux œuvres de circuler de manière plus fluide, être mieux informés sur les événements et les initiatives autour de la production … les sujets communs sont nombreux.
A ce titre, le Guide ADWEKNOW qui pour la première fois donne une vision complète du secteur est considéré par tous comme un atout important pour l’avenir et le développement de la production audiovisuelle et cinématographique africaine.
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