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Les médias d’information sous pression en Afrique Francophone Sub- Saharienne

RFI, France 24, LCI, BBC News, Afrique Media TV, TV5 monde, le Monde ….

Les médias d’information ou les médias généralistes diffusant des journaux télévisés, font face depuis quelques mois à des pressions de plus en plus fréquentes.

Dans les 3 pays du sahel passés sous influence russe (MALI, NIGER, BURKINA FASO), les médias d’information ont fait, ces derniers mois l’objet de nombreuses pressions, d’interdictions provisoires de diffuser,  voire de suspensions de longue durée, perturbant leur fonctionnement et déstabilisant leur capacité à informer tout en fragilisant leurs correspondants. La dernière en date touche LCI, suspendue durant 2 mois au Mali.

Au CAMEROUN, la chaine panafricaine à la ligne éditoriale anti-colonialiste et pro-russe,  AFRIQUE MEDIA TV  a vu début décembre 2023, ses bureaux mis sous scellés pour des « impayés de cotisation »  tandis qu’Équinoxe Télévision, a été contrainte de suspendre, au mois d’août 2024, son programme phare Droit de réponse, émission connue pour son ton libre et critique vis-à-vis du pouvoir, ainsi que le programme qui devait la remplacer

Au SENEGAL c’est la presse qui est au centre des préoccupations : au mois d’aout une « journée sans presse » très suivie a permis d’alerter sur les mesures fiscales et économiques des nouvelles autorités qui leur font craindre pour leur survie.

Au GABON, France 24, RFI et TV5 monde ont été également suspendues pendant quelques temps au moment des élections présidentielles.

Les effets comme probablement les raisons de ces décisions des pouvoirs en place, dépendent de la nature du financement des  différents organes de presse :

Les médias financés par les Etats comme RFI, BBC news, TV5 monde ou France 24 ne sont pas mis en danger par ces interdictions ponctuelles : celles-ci fragilisent leurs correspondants locaux  et nuisent à la couverture des événements en phase avec leur politique éditoriale mais elles sont limitées dans le temps et dans l’espace et ne remettent pas en cause leur existence.

Il en est de même pour les médias comme Afrique Media TV, financés par des « mécènes »  et souvent soutenus d’une façon ou d’une autre par des Etats.  

Les médias privés comme Le Monde, LCI, C News ou BFM TV, dont les business-models  sont situés en dehors de l’Afrique sont également peu impactés par ces interdictions  qui n’ affectent que la population -peu nombreuse- consommatrice de ces médias (en majorité des expatriés et des décideurs politiques et économiques).

Finalement les plus concernés par ces pressions incessantes sont les médias privés panafricains ou nationaux dont les seuls moyens de subsistance sont la publicité et/ou les ventes (à l’unité ou par abonnement) au niveau local ou plus rarement panafricain.

Ceux-ci doivent jongler en permanence avec le respect de leur ligne éditoriale- puisqu’ils sont financés et appréciés par les consommateurs pour cette raison- et l’épée de Damoclès brandie par les pouvoirs en place qui peuvent à tout instant les déstabiliser durablement.

Ce sont à la fois les médias les plus menacés car les plus fragiles financièrement et ceux qui font preuve du plus d’ « équilibre » – d’autres pourraient utiliser le terme d’auto-censure- afin d’éviter d’être sanctionnés tout en respectant leur ADN.

Curieusement les pouvoirs en place qui ne disposent pas dans la plupart des pays de données d’audience sur la fréquentation des médias,  s’attaquent en permanence aux médias « anciens » qui finalement touchent peu de monde, et laissent libre cours à la désinformation et à  la publication de fake-news sur les mêmes sujets sur les réseaux sociaux qui sont probablement autant voire plus consommés que les médias d’information dans de nombreux pays.