L’Afrique des médias en mode CAN !

L’année 2022 commence très fort avec un événement qui déchaîne l’enthousiasme du public africain. Reportée à 2 reprises en raison de la crise sanitaire, la CAN se déroule enfin au Cameroun où s’affrontent les meilleures équipes africaines.

C’est une occasion attendue par les annonceurs qui profitent de la ferveur et de la passion du public pour accroître leur visibilité. C’est également une réelle opportunité pour les médias qui diffusent les matchs de battre des records d’audience et de générer de nouveaux abonnements.

A l’heure où nous attaquons les huitièmes de finale, retour sur les faits marquants de ce début de compétition.

Tik Tok sponsor officiel  

Le début de la CAN a marqué l’annonce officielle du premier partenariat conclu entre la CAF et le géant du numérique chinois TikTok. Une première dans l’histoire de la grande compétition sportive qui, historiquement, des groupes tels que Orange et Total soutiennent l’événement.

Pour l’occasion, TikTok offre une nouvelle vitrine de la CAN au reste du monde et affiche une nouvelle fois ses ambitions pour l’Afrique.

Depuis quelques années, de nouvelles plateformes telles que TikTok arrivent sur le continent. Ces nouveaux acteurs changent la donne et dessinent un nouvel avenir pour la communication digitale notamment grâce au développement de nouveaux contenus vidéo. 

« La place qu’occupe TikTok dans le paysage numérique africain est importante. On le voit par l’amplification et la viralité qu’ont certaines vidéos. Ce succès s’explique aussi par l’explosion des créateurs de contenus humoristiques. Ils ont un espace adapté sur mobile pour s’exprimer en toute authenticité, sans limite de perception, de contraintes techniques et encore moins de temps ; » confie Amélie Ebongué, Social Media experte, dans un entretien accordé à Adweknow.

 Dans le cadre de ce partenariat, TikTok a créé un stade virtuel appelé #WhereAllFansPlay pour alimenter tous ses utilisateurs en contenus conçus pour couvrir la CAN 2022 et animer la communauté d’aficionados du football.

La CAN supportée par la blockchain  

Plusieurs acteurs connus dans le milieu des crypto-monnaies se sont intéressés à la grande compétition de football africain à l’instar de Binance qui a d’ailleurs signé un accord avec la CAN pour en devenir le sponsor officiel de cryptomonnaie et de blockchain. Le jeu de fantasy football français, SORARE, est également de la partie !

Créé par 2 Français, SORARE connait depuis plusieurs mois le succès grâce à des cartes virtuelles qui sont en réalité des NFT (non-fungible token), actifs numériques sur la blockchain. Depuis le coup d’envoi, la CAN est couverte par SORARE. Les utilisateurs, joueurs et collectionneurs de NFT, peuvent ainsi acheter et revendre les cartes des meilleurs joueurs des équipes africaines.

 

Sport News Africa lance sa Fantasy league

Au-delà de son dispositif exclusif pour couvrir la CAN, le média Sport News Africa, ou SNA, a choisi de lance sa Fantasy League pour divertir les passionnés de football pendant toute la durée de la compétition. Conçu comme un jeu en ligne gratuit, l’African Fantasy League permet aux joueurs d’être aux commandes d’une sélection et de recruter des joueurs pour constituer une équipe avec un budget limité.

Les médias traditionnels au coeur de l’audience

Les retransmissions des matchs en direct, que ce soit en télévision ou en radio, restent le meilleur moyen de suivre la compétition. Les grands réseaux panafricains sont tous au rendez-vous: CANAL+ couvre la CAN  avec un dispositif complet et la retransmission de tous les matchs en intégralité et en direct , et Startimes a annoncé qu’il diffusera 51 matchs en direct. France 24 et RFI qui ont restructuré leurs antennes pour rendre compte des temps forts de la compétition. Quant aux chaines de télévision et de radio nationales, elles diffusent également un certain nombre de  matchs de la CAN selon l’évolution de l’équipe nationale .

Une meilleure représentation de la femme dans les médias 

La CAN 2022 innove avec 4 femmes arbitres internationales, du jamais vu dans l’histoire de cette compétition masculine. La Rwandaise Salima Mukansanga qui a d’ailleurs été l’arbitre centrale lors du match entre le Zimbabwe et la Guinée, est devenue officiellement la première femme à arbitrer la compétition. Cette jeune femme de 35 ans a été assistée par une équipe exclusivement féminine composée de Carine Atemzabong (Cameroun), Fatiha Jermoumi (Maroc) et  de la responsable de l’arbitrage vidéo Bouchra Karboubi (Maroc).