Former les jeunes scénaristes de Nollywood : LAFAAAC, en partenariat avec La Fémis et avec le soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, lance un programme de formation ambitieux et innovant.
Assurer la montée en compétences de professionnels des Industries Créatives en Afrique : c’est le défi de LAFAAAC, jeune start-up française lancée en 2017. Pour cela, elle propose des parcours de formation innovants, qui associent mobile, distanciel et présentiel sur sa plateforme digitale, et s’appuie sur des partenaires en France et en Afrique pour construire une offre inclusive et adaptée aux besoins locaux.
Le continent africain s’apprête à devenir un prochain hub des industries culturelles, un foyer foisonnant de jeunes créateurs. Ce secteur d’avenir se cristallise notamment autour de Nollywood, géant mondial de la production audiovisuelle et cinématographique, qui a annoncé en février la production de la première série nigériane originale de Netflix. Pour autant, la croissance et le rayonnement de la création africaine restent encore freinés par une offre de formation limitée. Et, à l’échelle hexagonale, les acteurs français de l’audiovisuel présents au Nigéria restent peu nombreux.
Fort ce constat, le Nigéria figure parmi les 37 pays pour lesquels le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères (MEAE) considère les ICC comme prioritaire en raison du fort potentiel de développement et d’export pour les filières culturelles françaises dans ce pays. Il a ainsi confié à l’Ambassade de France au Nigéria la mise en œuvre d’un Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants baptisé « Industries Culturelles et Créatives : un nouvel enjeu de Développement et d’Influence au Nigéria » (FSPI-ICCDIN). Il est composé de trois volets : (1) Identifier et accompagner le développement de projets innovants dans trois secteurs (jeu vidéo, animation et réalité virtuelle) ; (2) Exporter des contenus de formation français adaptés aux besoins des professionnels nigérians de l’audiovisuel ; (3) Conserver et mettre en valeur les patrimoines archéologiques et archivistiques grâce aux ICC. En particulier, le second volet vise à ce que LAFAAAC lance une nouvelle offre de formation aux fondamentaux de la dramaturgie sérielle, pour les futurs jeunes scénaristes nigérians. La Fémis, à travers son département “Série TV”, est partenaire du projet, pour contribuer à son ingénierie pédagogique globale.
A l’issue de ce projet, au printemps 2021, LAFAAAC mettra ainsi à disposition un parcours de formation complet et mixte sur les fondamentaux de scénario de série télé. La formation associera différentes modalités pédagogiques complémentaires : parcours sur mobile, masterclass, travaux dirigés animés par classe virtuelle et ateliers pratiques en présentiel, le tout développé avec des experts reconnus, pour offrir le meilleur de chaque outil. Parmi ces professionnels, le groupe nigérian Wazobia, leader de la radio et de la télévision avec lequel LAFAAAC s’est associée en 2019, et qui contribuera à adapter l’offre aux besoins spécifiques du Nigéria.
Pour Francois Catala, cofondateur de LAFAAAC et directeur de la pédagogie et des partenariats, “ la force de notre projet, c’est d’allier le meilleur de la formation pédagogique française et les pratiques des professionnels nigérians, le tout accéléré par la puissance du numérique. LAFAAAC est fière de collaborer avec La Fémis et le Ministère, pour contribuer au rayonnement de l’expertise française, au bénéfice des jeunes créatifs nigérians”.
Pour Rafaël Pont, Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle auprès de l’Ambassade de France au Nigéria, “Notre soutien à LAFAAAC s’intègre dans la mise en œuvre du Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants dédié au développement des Industries Culturelles et Créatives au Nigéria. Il nous a été confié pour une période de deux ans (2020-21) et répond à une priorité du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères. Il a pour objectif de stimuler au Nigéria l’entreprenariat culturel, le renforcement des capacités et des politiques de gouvernance dans les secteurs de l’audiovisuel, des médias interactifs et du patrimoine culturel”.
Communiqué de presse