Au sein du groupe Webedia, Julien Marcel dirige l’ensemble des activités relatives au cinéma et à l’entertainment à travers l’ensemble des sites internet grand public en France et dans le monde et les services digitaux auprès des studios, exploitants de salles et plateformes en ligne.
Depuis 2020, il dirige les activités d’AlloCiné en France, SensaCine en Espagne et au Mexique, Filmstarts en Allemagne et AdoroCinema au Brésil.
Vous venez de lancer vos activités en Côte d’Ivoire, quelles sont les motivations d’un tel lancement ? Quelles sont les ambitions ?
Il y a quelques semaines, nous avons procédé au lancement de nos activités AlloCiné en Côte d’Ivoire. Un premier pas sur le continent africain. Ce lancement est le fruit de nombreux échanges, notamment avec l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire qui s’est donné pour mission d’accompagner la renaissance de l’industrie du cinéma dans la sous-région. Si l’on regarde notre présence sur la partie francophone du monde, l’Afrique fait partie des territoires importants sur lesquels on observe que, naturellement, nous constatons une forte audience.
Pourquoi commencer votre expansion sur le continent par la Côte d’Ivoire ?
Nous savons que le marché ivoirien est encore tout petit mais c’est aussi un marché qui fait preuve de dynamisme, où l’on retrouve des distributeurs francophones importants. Un marché sur lequel nous pouvons compter sur la présence de grands acteurs tels que CanalOlympia ou encore Majestic. Dans le monde du streaming, on retrouve CANAL+ ainsi que Disney, Netflix et des acteurs locaux. Il existe bel et bien tout un écosystème qui ressemble à ce que l’on connait et un marché que l’on souhaitait accompagner car la Côte d’Ivoire est un territoire plein de promesses.
Quels types de contenus seront accessibles ? Comment sera alimenté le site internet ? Une équipe sera déployée en local ou pilotée depuis Paris ?
Le site AlloCiné est déjà un site d’actualité assez large dans la zone francophone, un site qui représente une part de marché importante. Notre objectif n’est pas de remplacer son contenu par un contenu uniquement créé pour la Côte d’Ivoire. Nous souhaitons proposer une offre complémentaire dans laquelle les internautes pourront retrouver une information plus spécifique au pays et demain à la sous-région. Nous nous inspirons de notre expérience au Mexique avec le lancement de SensaCine avec lequel nous nous sommes peu à peu fait une place.
Concernant le lancement de nos activités en Côte d’Ivoire, il s’agit d’un premier pas. Nous sommes conscients qu’il faut du temps pour gagner et développer une audience. Ce qui est important pour nous, c’est de pouvoir tenir l’effort sur la durée et ne pas être trop ambitieux. Pour accompagner ce démarrage, nous pouvons compter sur une petite équipe de journalistes en local et un rythme de production de contenu encore limité. Même si ce démarrage s’annonce progressif, nous assurons une information de qualité. A terme, nous développerons notre présence en fonction de tout ce qui intéresse le public ivoirien en termes de cinéma mais aussi de séries TV.
Comptez-vous intégrer les réseaux sociaux à votre stratégie ?
Les réseaux sociaux font partie intégrante de l’équation globale d’AlloCiné, quel que soit le pays où nous sommes implantés. Ainsi, nous développerons également AlloCiné sur les réseaux sociaux en Côte d’Ivoire. Encore une fois, nous assumons le fait de faire les choses à notre rythme et de manière progressive pour tenir sur la durée. Nous collaborons également avec des acteurs comme Dailymotion, aussi présent en Afrique francophone subsaharienne.
Après la Côte d’Ivoire, comptez-vous multiplier les lancements dans d’autres pays de la sous-région ?
Nous allons apprendre de notre expérience en Côte d’Ivoire mais l’ambition est bien sûr de s’étendre à d’autres pays africains francophones comme le Sénégal. Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’accompagner progressivement le développement de ce marché, de contribuer à la structuration d’un écosystème. Nous souhaitions donner un nouvel élan à notre expansion internationale et c’est chose faite avec la Côte d’Ivoire.
Comment les annonceurs potentiels appréhendent-ils le lancement de vos activités ?
Nous avons beaucoup échangé avec les exploitants ainsi qu’avec les distributeurs. Compte tenu du fait que nous avons déjà une forte audience en Afrique de l’Ouest, nous sommes accueillis avec une certaine curiosité mais ce qui est sûr, c’est que la présence d’AlloCiné sur le territoire est un message de plus pour dire que le marché est en train de se structurer.