Benjamin Mampuya est CEO de la Compagnie Générale de Communication (CGC), agence de conseil en Stratégie de communication corporate et d’engagement spécialisée dans l’accompagnement des acteurs économiques et des leaders d’opinions actifs sur l’axe Afrique/Europe. Fort de 15 années d’expériences dans la com sur le continent, il lance début avril 2021, CLIPSE, une nouvelle plateforme pour réaliser ses campagnes RP en Afrique.
Vous dirigez la Compagnie Générale de Communication (CGC). Quel est votre positionnement et votre ambition?
Mon envie de travailler avec l’Afrique remonte à plusieurs années déjà, quand je travaillais pour Rumeur Publique ; période pendant laquelle j’ai éprouvé le besoin d’accompagner les entreprises qui avaient du mal à communiquer en Afrique. Force était de constater que la plupart des entreprises françaises engagées sur le continent, mettaient en place des campagnes de communication souvent déconnectées des réalités terrains.
Grâce à la communication, ces acteurs pouvaient « surfer » sur la tendance Afrique sans nécessairement qu’il y ait de co-production, de collaboration… C’est ainsi que j’ai choisi de lancer la Compagnie Générale de Communication avec comme positionnement : être le lien entre les acteurs économiques et institutionnels qui ont des intérêts en Europe et en Afrique. Nos cœurs de métier sont la stratégie d’engagement, la production de contenu et les relations médias.
Je constatai que beaucoup de structures manquaient d’ancrage local dans leur communication en Afrique. L’objectif premier était souvent porté sur la proximité des relations avec la sphère politique sans forcément penser à rayonner dans la sphère publique en tant que tel. Et terme de relations presse, l’intérêt était aussi seulement porté sur les prises de paroles dans les grands médias panafricains au détriment de la presse locale.
Aujourd’hui nous ciblons les entreprises européennes qui ont des intérêts en Afrique, les entreprises africaines qui souhaitent rayonner en Europe. Notre ambition est axée sur l’engagement des marques pour participer à la construction de l’Afrique de demain. Cela doit passer par des storytelling et des créations positives qui valorisent l’Afrique, les talents africains et qui intègrent leurs perceptions du continent. L’Afrique vue par les africains avec leurs réalités et leurs aspirations.
Vous venez de procéder au lancement de la plateforme Clipse. Qu’est-ce qui a motivé son lancement ?
Nous avons lancé CLIPSE pour faciliter cela. Clipse est une plateforme de diffusion de communiqués de presse. L’idée est de faciliter l’envoi de communiqués de presse et de les diffuser auprès de cibles africaines. Beaucoup d’acteurs sur le continent font face à des problématiques en termes de process de communication. Nous souhaitions donc mettre en place des outils pour faciliter ces process et permettre aux acteurs de toucher davantage de médias locaux.
Comment avez-vous constitué votre base de données ?
Nous mettons ainsi à disposition notre base de données, fruit d’un travail mené sur plusieurs années. Cela permet également aux médias africains et panafricains d’obtenir plus facilement du contenu et de diffuser plus facilement de l’information de qualité. Nos offres sont accessibles sous formes d’abonnement. Aujourd’hui nous comptabilisons près de 5000 médias africains et panafricains dans notre base de données.
Quels sont les autres services proposés ? Incluez-vous la veille média et l’analyse des retombées presse ?
N’oublions pas non plus qu’aujourd’hui, la valeur d’un communiqué réside dans son contenu. C’est ainsi que sur notre plateforme, les tarifs de diffusion du communiqué ne sont pas élevés. Pour ce qui est du fond, nous apportons également des conseils en matière de contenu via CLIPSE et notamment, nous accompagnons nos clients dans l’adaptation de leur contenu en fonction des pays cibles car nous ne pouvons pas communiquer de la même manière pour l’ensemble des pays africains. Dans nos services, nous incluons également la veille des retombées médias online qui représente aujourd’hui un coût moins élevé que la veille papier classique. Le secteur de la presse est phase de structuration dans beaucoup de pays et encore peu de médias s’orientent vers la digitalisation de l’information.
Au-delà des médias traditionnels, incluez-vous également les influenceurs engagés sur le digital ?
Pour ce qui est du digital et des influenceurs, nous n’incluons pas les contacts directement mais nous identifions pour nos clients, les influenceurs qui pourraient être des cibles intéressantes pour leur communication. Nous orientons également nos clients vers les médias les plus pertinents en réalisant le TOP 10 des médias les plus influents par pays. A termes, nous ferons évoluer cette plateforme notamment en travaillant davantage sur le côté institutionnel et relations publiques. Nous souhaitons également intégrer petit à petit les acteurs phares, relais d’opinion, de l’ensemble des écosystèmes par pays.