Entretien avec Mamadou Oury Diallo, Directeur adjoint de FIM24

Quel est votre parcours ?

En 2010, j’ai activement participé à la campagne présidentielle aux côtés d’un candidat. Après ce rendez-vous politique, hautement historique avec une première élection démocratique en Guinée et qui porte Alpha Condé à la magistrature suprême, j’ai saisi une opportunité de travailler en tant qu’animateur d’émission pour Gangan TV, première chaine de télévision privée du pays, qui commençait officiellement en 2011. Ensuite, j’ai rejoint la chaine Diversity TV pour quelques années, puis je suis retourné dans les équipes de Gangan TV.

Quelles sont aujourd’hui vos activités ? 

Depuis fin 2021 je participe au développement du Groupe fréquence médias, nouveau groupe de médias en qualité de directeur adjoint de FIM 24 et coordinateur du service commercial et marketing.

Parallèlement, je suis directeur commercial de Mosaiqueguinee.com, un des sites d’information générale les plus lu.

Je suis également le Président du réseau des journalistes guinéens pour la protection sociale. Un réseau constitué de journalistes venus d’horizons médiatiques différents, animés par la volonté de maitriser le domaine de la protection sociale, y compris la multitude d’actions réalisées au profit des couches pauvres et indigentes, mais dont on ignore l’ampleur. A ce titre, nous avons créé www.guineeactusociale.com un site d’information spécialisé et exclusivement dédié à l’information à dimension sociale.

En fin, en tant que volontaire pour la Paix, Je suis aussi le président du « club des métis pour la prévention des conflits et le maintien de la paix ». Lors de l’élection présidentielle de 2010, il y a eu une forte division et un réel déchirement du tissu social à cause des discours  politiques. La politique était donc devenue un champ d’inimitié, et un instrument  pour diviser la population. Etant donné que je suis moi-même métissé, né d’un père et d’une mère issus de deux ethnies différentes. Sorti de cette expérience, j’ai mis en place cette structure pour militer en faveur de la paix sociale et de la solidarité.

A FIM FM, j’anime une émission sur la diplomatie dénommée « Nord-Sud », une autre émission consacrée aux modèles de réussite de notre pays et du continent africain qui s’appelle « l’Afrique bouge ». Je suis aussi chroniqueur et animateur en second, au compte de notre émission phare de débat matinal et d’investigation journalistique appelée « Mirador ».

Présentez-nous GFM ?

Le Groupe Fréquence Médias a été créé le 07 Mars 2019. Il repose sur une radio, FIM FM qui émet en bande FM sur 95.3, une chaine de télévision, FIM 24, qui devrait commencer à émettre prochainement vers fin Mai 2022, et un site d’information wwwfimguinee.com

Quel bilan pour FIM FM qui émet depuis maintenant  près d’1 an ?

Beaucoup n’y ont pas cru mais aujourd’hui, nous avons relevé ce défi. Celui de mettre en route une radio consacrée à l’info en continu, à l’image de RFI.

Lancée le 25 janvier 2021, nous pouvons dire sans risque de se tromper, que FIM FM est un succès. Ce n’était pas facile de tenir le rythme de l’information en continu avec un arrêt info chaque 30mn, et deux grands formats dont FIM Midi à 12h, et FIM soir à 18h.

En termes d’audimat, nous arrivons en si peu de temps d’existence, à concurrencer des radios qui existent depuis plus de dix ans. Notre talk-show du matin, baptisé « Mirador » est aujourd’hui largement plébiscité par le public, et devient le plus écouté du moment, entre 8h-11h.

Nous comptabilisons aujourd’hui une cinquantaine d’émissions quotidiennes et hebdomadaires dans notre grille des programmes.

Nous diffusons des programmes sur la politique, la culture et les sports, bref l’actualité d’ici et d’ailleurs.

Au total 55 émissions sont produites et diffusées sur notre antenne, dont 25 déployées en streaming sur notre page Facebook, et notre chaine YouTube.

Pouvez-vous nous dévoiler un peu le projet de FIM 24 ?

Concernant le chantier de FIM 24, nous avons déjà procédé au découpage, à la conception des programmes qui seront diffusés prochainement, à la phase de commande des équipements.

Notre ligne éditoriale reste de l’information en continu, à l’image de la radio, avec des plateaux de débats qui se succèderont tout au long de la journée, entre coupées d’arrêts infos principalement. Mais nous avons pour ambition de faire une chaîne d’information panafricaine.

Nous avons aussi une branche évènementielle du Groupe à travers laquelle nous concocterons une mosaïque d’évènements annuels dont des émissions -événements.

Le financement des programmes est un challenge pour les nouvelles chaînes. Quel est votre point de vue ?

Notre vision est de produire du contenu localement. Raison pour laquelle nous nous doterons des équipements de qualité en nombre suffisant, et installerons des plateaux qui répondront à cette ambition. Toutefois, nous ferons aussi des achats de programmes pour alimenter, agrémenter et diversifier notre grille pour le bonheur de notre public.

Nous saurons compter sur nos services des partenariats et des productions pour atteindre des objectifs de performance et rentabilité.