La colère gronde en Côte d’Ivoire depuis le début de la crise de la data déclenchée au début du mois d’avril. Et pour cause, les trois opérateurs dominants sur le marché, Orange, MTN et Moov avaient alors instauré une nouvelle tarification de leurs offres, augmentant ainsi de plus de 20% les tarifs de la data, réduisant aussi le volume de data des offres 4G.
Depuis, bon nombre d’internautes, blogueurs et citoyens ont choisi de lancer un boycott des services de ces opérateurs dont la coalition « Ca suffit ! ».
Pour bon nombres de citoyens engagés dans cette protestation, l’accès à internet est aujourd’hui une nécessité et les opérateurs se doivent d’en tenir compte avant de revoir leurs tarifs à la hausse. Face à ces revendications, les opérateurs ont successivement fait machine arrière, annonçant ainsi le retour à leurs anciens tarifs data mobile, en application de la décision du gouvernement ivoirien.
Malgré cette décision, les vives réactions suscitées lors de cette crise soulèvent un problème bien réel pour les internautes africains : celui du prix des données mobiles qui reste très élevé. Selon un récent rapport publié par la société Cable.co sur le coût d’accès à l’internet mobile dans le monde, il existe de grandes disparités entre les pays d’Afrique. Parmi les pays francophones d’Afrique subsaharienne de taille comparable, on observe d’ailleurs que le Sénégal et le Cameroun ont un coût 2 fois inférieur à celui de la Côte d’Ivoire.
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