Depuis plusieurs mois, le gouvernement ghanéen par la voix du ministre des Communications, des Technologies numériques et des Innovations, Samuel Nartey George reproche à MultiChoice, l’opérateur du bouquet télévisé DStv, d’appliquer des prix jugés trop élevés pour ses services de télévision payante au Ghana comparés à ceux pratiqués dans d’autres pays africains, notamment le Nigeria (83 $ au Ghana contre 29 $ au Nigeria pour le bouquet premium).
Le ministre, a ainsi exigé que MultiChoice fournisse des explications pour ses tarifs et transmette des données détaillées sur les prix des bouquets, la fiscalité applicable et des comparaisons avec au moins six autres pays du continent.
MultiChoice n’ayant pas transmis les informations tarifaires demandées dans les délais légaux prévus par la loi sur les communications électroniques, une amende journalière de 10 000 GHC (environ 915 $) a été décidée par les autorités à compter du 15 août 2025
En plus de l’amende, le gouvernement a menacé de suspendre la licence d’exploitation de MultiChoice si une baisse des prix n’est pas mise en place avant le 6 septembre 2025. Le régulateur, la National Communications Authority (NCA), considère le modèle tarifaire de MultiChoice comme contraire à l’intérêt public et attend que l’opérateur propose des mesures correctives ou présente ses objections dans un délai légal de 30 jours
Ces tensions témoignent d’une volonté des autorités ghanéennes de garantir la protection des consommateurs face aux politiques tarifaires jugées abusives ou opaques des grands groupes internationaux. Multichoice a fait l’objet des mêmes griefs au Nigéria en mars 2025
mais n’a pas procédé à une baisse de ses tarifs malgré la pression constante des autorités locales.