AFRICA N°1 reprend vie au Gabon

Il y a quelques mois le gouvernement de transition avait annoncé sa volonté de relancer la station africaine mythique et de réhabiliter les anciens locaux abandonnés depuis la fermeture de la station. 

Depuis début mai, AFRICA N°1 a retrouvé sa fréquence initiale : 94,5 FM et recommencé à émettre durant 6 heures réparties entre les tranches du matin de la mi-journée et du soir selon un positionnement « sport et musiques » sur lequel la radio avait construit sa réputation.

De leur côté, les travaux de réhabilitation des locaux se poursuivent : un budget de 380 millions de FCFA a été alloué au relancement de la station pour les travaux d’aménagements et le rachat des 52% des actions encore détenues par le gouvernement libyien a qui la station avait été vendue il y a 17 ans suite à des  difficultés financières.

Africa N°1 est pour beaucoup une radio mythique qui était dans les années 1980 à 2000 la radio panafricaine la plus écoutée et la plus connue en Afrique francophone. Elle bénéficiait également de recettes publicitaires importantes à un moment où les stations FM  commençaient juste à émerger.

Voici un petit résumé de l’histoire riche en rebondissement  d’Africa n° 1

  • Africa no 1 est lancée en 1981 par l’État gabonais en partenariat avec des investisseurs privés et la SOFIRAD (société à capitaux publics français qui avait  également des participations dans de nombreuses stations de radio et chaines de TV comme Europe 1, Radio Monte-Carlo, Sud radio, Medi1, TMC…).
  • En 2002 la SOFIRAD  se retire et l’antenne parisienne d’Africa N°1 est privatisée. Elle existe toujours sous le nom d’Africa Radio, détenue aujourd’hui à 63 % par la société Partenaire Production (dirigée par Dominique Guihot, PDG d’Africa Média), à 17 % par ANTC (Africa Nouvelles Technologies et Communication, société dont Dominique Guihot est l’actionnaire majoritaire) et à 20 % par Africa n°1-Gabon.
  • En 2007 l’antenne gabonaise est vendue à la Libyan Jamahiriya Broadcasting Corporation (LJBC) qui récupère 52 % des parts de l’entreprise aux côtés de État gabonais (35 %) et d’un actionnaire privé gabonais (13 %)
  • En novembre 2018 l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) retire à Africa n°1 la fréquence lui permettant d’émettre et Africa n°1 Gabon cesse d’exister.