A l’échelle panafricaine, le site Africa Check opère depuis 2012 pour promouvoir l’exactitude et l’honnêteté dans le débat public et les médias en Afrique.
L’organisation compte 4 bureaux officiels à Nairobi, Johannesburg, Lagos et Dakar. Au Sénégal, le bureau Africa Check couvre l’Afrique francophone grâce au rédacteur en chef Assane Diagne qui pilote son équipe depuis 2015. Cette version française du site Africa Check est une initiative développée par la fondation AFP.
Pour accompagner le développement du Fact checking, Africa Check, en collaboration avec Chequeado et Full Fact, a mené un projet de recherche sur l’année 2019 afin d’identifier les principaux enjeux du fact checking et de la désinformation. A l’issue de ce projet de cette recherche, 11 notes ont été publiées pour tirer les principaux enseignements sur des questions urgentes que se posent les vérificateurs de faits.
Les principales questions étant les suivantes : Qui croit et partage la désinformation ? Quels sont les impacts et les solutions possibles face à la désinformation en matière de santé ? Ce qui est connu sur les croyances au conspirationnisme.
Le projet a également permis de révéler les grandes lacunes des pays du Sud dans le domaine. Même si les initiatives se multiplient pour développer le fact checking, on compte en octobre 2020 21 initiatives sur le continent africain sur un total de 304 initiatives menées dans le reste du monde, majoritairement aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni*.
Dans une interview accordée à Adweknow, Assane Diagne confiait que l’un des principaux enjeux du Fact Checking en Afrique, se résumait à l’accès et à la qualité des données permettant le travail de vérification. Ainsi, le projet de recherche révèle l’extrême nécessité de multiplier les recherches sur la vérification de faits pour permettre à l’écosystème dans sa globalité, de s’orienter vers une vérification des faits fondée sur des preuves.
Lire aussi: Entretien avec Assane Diagne, Rédacteur en Chef d’Africa Check – Francophone
La synthèse finale du projet de recherche est à retrouver ici
*Selon le Duke Reporters’ Lab – octobre 2020