Le Sommet Afrique – France s’est déroulé le 8 octobre dernier dans la ville de Montpellier.
Un sommet d’un genre radicalement nouveau puisqu’aucun Chef d’Etat n’a été convié à l’événement. Emmanuel Macron a souhaité donné une autre ampleur à cette 28ème édition entièrement dédiée à la jeunesse et la société civile.
Porté par l’ambition d’établir un dialogue avec les jeunes Africains et les jeunes issus de la Diaspora qui, chaque jour, construisent l’avenir de la relation entre la France et le continent.
L’événement a accueilli près de 3000 jeunes entrepreneurs, artistes, chercheurs, athlètes, étudiants et personnalités engagées des deux régions du monde, réunis ensemble pour partager cet objectif d’ouvrir la voie du dialogue notamment en matière d’entreprenariat et d’innovation.
Après une séance de « questions/réponses » périlleuse pour le président français, de nouvelles ambitions pour l’entreprenariat africain ont été dévoilées :
La première : la création d’un fonds de 30 millions d’euros déployé sur trois ans qui aura pour objectif de soutenir les acteurs du changement sur le continent africain. Ce fonds sera piloté par un comité de personnalités africaines, françaises et franco-africaines, toutes issues de la société civile pour garantir l’indépendance et la neutralité de l’instrument.
La seconde, le lancement de la seconde phase de Digital Africa.
Digital Africa est une initiative créée en 2018 pour soutenir l’innovation par le numérique en Afrique. Conçu comme un label dédié à l’accompagnement des startups du continent, Digital Africa est le fruit de l’engagement financier de l’Etat français dans le développement des écosystèmes africains. En effet, à l’occasion de la troisième édition du salon VivaTech, Emmanuel Macron avait annoncé un engagement de 65 millions d’euros au travers d’un instrument spécifique déployé par l’Agence Française de Développement via la plateforme Digital Africa pour soutenir l’accompagnement des projets de startups. Depuis sa création, le projet a été soutenu par une dizaine d’organisations à la fois africaines et françaises, porté par de grands acteurs du numérique et de la tech tels que Rebecca Enonchong ou encore Karim Sy, fondateur de Jokkolabs. Mais cet ambitieux projet a peu à peu laissé place aux divergences d’opinions et aux problèmes de gouvernance.
Pour « sauver » cette initiative et lui offrir une « seconde vie », Emmanuel Macron a annoncé lors du Sommet de Montpellier le lancement de la seconde version de Digital Africa, sous forme d’un fonds d’amorçage de 10 millions d’euros par an, déployé sur 3 ans. Ce fonds sera rattaché à Proparco, filiale de l’Agence Française de Développement pour soutenir les startups africaines.