Trump ferme VOICE OF AMERICA

L’arrêt de Voice of America (VOA) en langue haoussa a été largement commentée car elle a
particulièrement marqué les auditeurs en Afrique de l’Ouest et au Nigéria où cette langue
est parlée par une grande partie de la population.
Créé en 1979, le service haoussa de VOA, connu sous le nom de Muryar Amurka, touchait
jusqu’à 80 millions de personnes et jouait un rôle crucial dans la diffusion d’informations
dans des régions où l’accès à d’autres médias est limité.
Cependant, l’arrêt de Voice of America ne concerne pas uniquement les programmes en
haoussa, mais bien l’ensemble des émissions diffusées par ce media.
La fermeture de VOA a été décidée dans le cadre d’un décret signé par l’administration
Trump visant à démanteler plusieurs agences fédérales jugées non essentielles, y compris
l’U.S. Agency for Global Media (USAGM), qui supervisait VOA. Cette décision a conduit à
l’interruption immédiate des émissions dans près de 50 langues et à la mise en congé
administratif de 1 300 employés.
Depuis son introduction en Afrique en 1963, VOA Voice of America (VOA) a joué un rôle
crucial, notamment en tant que outil de soft power américain.
Ainsi, VOA offrait des informations fiables dans des régions où les médias locaux sont parfois
perçus comme biaisés ou influencés par des intérêts politiques ou commerciaux. Cela était
particulièrement important dans des pays comme le Nigeria, le Ghana ou le Niger.
De même dans des zones rurales et isolées, où la presse écrite est rare et l’accès à Internet
limité, VOA représentait une source essentielle d’actualités nationales et internationales,
notamment pour les populations ne parlant pas les langues officielles de leur pays.
Au-delà des informations liées à l’actualité, VOA diffusait des émissions sur la santé
publique, comme la lutte contre le sida et le paludisme et des contenus éducatifs et
culturels,
VOA a été un outil stratégique pour promouvoir les valeurs démocratiques et la culture
américaine. Elle a contribué à renforcer l’influence américaine sur le continent.
Sa fermeture laisse un vide important pour des millions de personnes