Le Web est devenu un canal d’information incontournable. Au-delà du diptyque Internet et réseaux sociaux, le mobile prend une place de plus en plus importante, chez les internautes mais aussi pour les médias.
Sur le continent africain, WhatsApp occupe une place privilégiée puisque l’application demeure aujourd’hui la messagerie la plus utilisée pour communiquer et échanger en instantané. Dans ce contexte, les rédactions RFI Afrique et Le Monde Afrique avaient choisi de se déployer sur WhatsApp en 2019, en lançant toutes deux un fil d’information dédié à l’actualité africaine.
Ces nouveaux services offraient la possibilité de recevoir sur mobile chaque jour une sélection d’articles, reportages, interviews et chroniques pour couvrir l’actualité et les événements marquants sur le continent. Une opportunité pour les deux médias de capter et de créer un lien direct avec les utilisateurs africains même dans des endroits reculés où la connexion internet fait défaut.
Toutefois, Les deux médias ont été contraints d’arrêter l’exploitation du réseau social.
En effet, WhatsApp, propriété du géant Facebook, a depuis quelques mois modifié ses conditions d’utilisation. Des nouvelles règles de diffusion ont ainsi été instaurées, ne permettant plus la diffusion de contenu auprès d’une audience de plus de 250 personnes. Les équipes souhaitent que la messagerie demeure un canal d’échanges entre personnes et groupes de personnes.
Selon un article publié par la rédaction du Monde : « les lecteurs du continent africain (75 % de nos inscrits) étant friands de ce média qui arrivait dans leur poche et leur offrait gratuitement une information de qualité à l’heure où les fakes news se multiplient … »
Contraints par ces restrictions, les deux médias se donnent le temps de la réflexion pour imaginer de nouveaux moyens de délivrer de l’information et de la diffuser le plus largement dans le monde en s’appuyant sur des canaux alternatifs. Le Monde convoite d’ailleurs des opportunités de développement sur l’application de messagerie Telegram.